Malgré l’omerta des préfectures et des forces de l’ordre, nous n’hésitons pas comme chaque année à faire notre travail et aller chercher les informations. Sur l’ensemble de la Bretagne, plus de 114 voitures ont été brûlées pour le Réveillon, dont une part écrasante à Nantes, où notre bilan, quoique nettement plus chaud que l’an dernier, était encore bien en-dessous de la réalité.
A Nantes, depuis le 1er janvier, c’est le ballet des dépanneuses. Contrairement aux autres grandes villes bretonnes, où l’on attend d’identifier les propriétaires avant d’emmener les voitures, à Nantes, « ville où il fait le plus bon vivre en France » selon la mairie socialiste bien seule à y croire encore, une voiture brûlée qui traîne, c’est un témoin visible d’une insécurité toujours plus lourde et plus tentaculaire. Donc elles sont dégagées au plus vite. Même si l’étendue des destructions à Malakoff (22 cette année) et Château de Rezé (7) rendent impossible toute tentative de cacher les émeutes et destructions du 31 décembre.
« Hier et jusqu’à ce midi, on en avait enlevé déjà plus de 80 », explique un dépanneur nantais, « et il en restait encore plusieurs dizaines, je dirais 100-110 en tout qui ont été brûlées ». A la fourrière de Saint-Herblain – une autre entreprise de dépannage-remorquage, les deux-roues brûlés sont alignés contre un mur – plus d’une vingtaine – et les voitures brûlées récemment encombrent l’arrière-cour et les plateformes, parfois empilées les unes sur les autres.
Plus calme, Vannes n’a connu que deux incendies – une voiture et un scooter à Ménimur, une autre voiture à Kercado – elle ne sera enlevée que ce 3 janvier. Rennes ne semble avoir connu qu’un seul incendie groupé, sur un parking rue Marc Sangnier, près du Blosne ; une autre a été ramassée en-dehors de Rennes, mais elle a brûlé « suite à un problème électrique dedans ». Brest en a eu, « comme d’habitude », relève un policier, soit 8 voitures et 1 scooter – dont 4 ont été brûlées à Bellevue et 2 à Pontanézen. Pas de voiture brûlée signalée à Saint-Nazaire ou à Saint-Brieuc, en revanche un scooter a brûlé dans une cage d’escalier à Paimboeuf (44).
Par ailleurs, plusieurs voitures ont brûlé pour Noël – six dans l’agglomération nantaise, quatre à Dol, un à Dinard, et depuis. Notamment « plusieurs voitures toutes les nuits depuis Noël au 31 à Nantes », selon un policier – dont 7 à Malakoff dans la nuit du 30 au 31, et deux voitures à l’ouest de Nantes le 27 décembre suite à un feu de parking souterrain. A Saint-Brieuc, une voiture brûlée a été trouvée le 28 au matin quartier Balzac.
Louis Moulin
Crédit photo : DR
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Une réponse à “Nouvel An 2019-2020 en Bretagne. Plus de 114 voitures incendiées”
[…] Bilan en Bretagne : « A Nantes, depuis le 1er janvier, c’est le ballet des dépanneuses. Contrairement aux autres grandes villes bretonnes, où l’on attend d’identifier les propriétaires avant d’emmener les voitures, à Nantes, « ville où il fait le plus bon vivre en France » selon la mairie socialiste bien seule à y croire encore, une voiture brûlée qui traîne, c’est un témoin visible d’une insécurité toujours plus lourde et plus tentaculaire. Donc elles sont dégagées au plus vite. » http://www.breizh-info.com/2020/01/04/133881/nouvel-an-bretagne-voitures-brulees […]