Nous vous avons récemment fait découvrir certains aspects de l’Ouest Américain, de Los Angeles à Las Vegas en empruntant la Route 66 pour aller jusqu’au Grand Canyon. Pour conclure cette mini-série, nous parlerons cinéma à travers deux articles, celui que vous venez de commencer à lire et un autre qui s’intéressera à «la ville du péché ». Dans le pays d’Hollywood, quoi de plus logique ?
Il ne s’agit pas de présenter une liste exhaustive (pour cela, rendez-vous sur Vodkaster), ni même de citer tous les films les plus célèbres, mais d’entreprendre un voyage à travers les différents styles du 7ème art.
Amoureux, brigands, cinéphiles, « bourrins »…vous serez tous servis !
Los Angeles, paradis des flics bastonneurs !
La métropole de Los Angeles compte entre 15 et 20 millions d’habitants et ne se situe qu’à un peu plus de deux heures de route de la frontière mexicaine. La drogue y circule en masse, même si le cannabis y est désormais légal, tandis que les rêves de gloire des artistes en herbe sont rarement exaucés. Ajoutez à cela un grand soleil quasi permanent et des jolies filles et vous obtiendrez tous les ingrédients nécessaires à l’écriture de scénarios de thrillers et de films d’actions !
La police ne manque pas de travail dans la cité des anges, ils sont donc souvent les héros des longs métrages à base de testostérone, mais non sans humour. L’Arme Fatale (1987) et ses suites sont des références du genre, avec l’inégalable duo composé de Mel Gibson et Danny Glover. Le jeune fou et le vieux sage traversent mille péripéties et règlent généralement cela le pistolet à la main. Un automatique et un colt, histoire de coller aux deux héros !
Le flic de Beverly Hills (1984) s’en sort bien aussi. Ce film a tout simplement propulsé Eddy Murphy sur le devant de la scène et animé le très chic quartier de Los Angeles !
Bruce Willis n’a pas le temps de rigoler dans Piège de cristal (1988), le premier volet de la série Die Hard.
John McClane, un flic de New York pensait que les principaux problèmes de son passage à Los Angeles allaient être ses « discussions » avec son épouse, mais c’était sans compter sur Hans Gruber, un terroriste allemand qui prend d’assaut la tour dans laquelle Madame McClane travaille ! Le gratte-ciel ayant servi de décor au film est le Fox Plaza, édifice de 150 mètres dont les travaux s’achevèrent en même temps que le tournage. Pratique !
On peut également voir cet immeuble dans Speed, un autre film d’action « made in L.A », et dans Fight Club, lorsqu’une bonne partie de la ville s’effondre.
Au cœur d’Hollywood
Last Action Hero (1993) aurait toute sa place dans la catégorie des films d’action mais me permet aujourd’hui d’évoquer un autre style cher à Hollywood, l’autopromotion, que j’appellerais plus poétiquement « au cœur d’Hollywood » !
Nombre de longs métrages permettent en effet de découvrir l’envers du décor des studios américains et plus globalement de la vie dans la ville du cinéma, et ce dans tous les genres.
Last Action Hero nous propose donc de suivre les péripéties d’un jeune fan d’Arnold Schwarzenegger qui va vivre un rêve : être aspiré par l’écran et se retrouver nez à nez non pas avec l’acteur mais avec son alter ego fictif. Malheureusement, le méchant de l’histoire fait le chemin inverse et vient mettre le bazar dans le monde réel. Le héros va devoir assumer sa réputation et sauver le garçon !
Plein d’autodérision et d’action (bien sûr !), ce film typique des années 90 donne un regard amusant sur le cinéma et ses trucages. A l’image de Qui veut la peau de Roger Rabbit ? (1988), on peut y voir quelques personnages animés déambuler aux côtés des acteurs en chair et en os. Le jeu est aussi de repérer toutes les références cachées.
La comédie musicale La La Land (2016) raconte quant-à elle l’évolution de deux artistes à Los Angeles, un musicien et une actrice. Celle-ci commence tout en bas de l’échelle, en tant que serveuse dans un café du studio Warner Bros, pour finalement devenir une vedette reconnue. Les références aux comédies musicales phares du 20ème siècle sont nombreuses, à tel point qu’on peut parler de véritable déclaration d’amour à Hollywood de la part du réalisateur Damien Chazelle.
Soixante-quatre ans plus tôt, Chantons sous la pluie, l’un des chefs d’œuvres auquel La La Land fait plusieurs références, permettait de voir l’impact de l’arrivée du cinéma parlant pour les stars du cinéma muet. On retient évidemment la prestation de Gene Kelly et son interprétation de « Singin’ in the rain ».
Changement de ton avec Argo (2012), qui revient sur le stratagème mis en place à Hollywood pour libérer des otages américains bloqués par la crise iranienne en 1979. Le tournage d’un faux film se déroulant à Téhéran avait en effet été imaginé et préparé à Los Angeles afin d’offrir une porte de sortie aux otages.
Enfin, votre serviteur n’a pas encore eu l’occasion de découvrir Once Upon a time in Hollywood mais celui-ci semble être un condensé de tout ce qui pouvait arriver dans ce quartier doré à la fin des années 60…y compris un meurtre commis par le célèbre Charles Manson !
Quentin Tarantino, à qui l’on doit cette œuvre, est un habitué des films se déroulant dans la ville californienne. Pulp Fiction, Reservoir Dogs et Jackie Brown se passent en effet tous à Los Angeles et dans sa banlieue. Visiblement amoureux de L.A, Tarantino n’en est pas moins lucide sur les problèmes de drogue !
Drames à L.A.
Mulholland Drive a troublé plus d’un spectateur et aurait aussi pu faire partie de la rubrique précédente mais son aspect dramatique l’emporte sur le reste ! Ce film de David Lynch sorti en 2001 emprunte le nom d’une rue de Los Angeles et présente l’histoire d’amour entre deux femmes (la Californie est ouverte sur la question homosexuelle depuis longtemps) dont une actrice en devenir interprétée par la jolie Naomi Watts.
Pour en savoir plus, je vous renvoie sur une vidéo de Promone TV sur YouTube.
Perché ? Malsain ? Génial ? Chacun s’en fera son avis !
Collision (2004) et La défense Lincoln (2011) sont des drames plus abordables.
La vie dans la cité des anges n’est pas de tout repos, ni pour les policiers ni pour les bandits ni pour les gens « lambdas ». Chacun peut avoir une influence sur l’existence de l’autre, comme le montre Collision, tandis que La défense Lincoln, avec un toujours excellent Matthew Mcconaughey, nous plonge dans le monde obscur des tribunaux.
Voyages dans le temps !
Les chansons, c’est bien, les larmes et les armes aussi, mais les voitures volantes et la technologie de pointe, c’est mieux !
Les amateurs de science-fiction ont en effet également pu voir Los Angeles dans de nombreux films du genre qu’ils affectionnent.
Los Angeles 2013 (1996) dépeint un futur post-apocalyptique, tout comme Demolition Man (1993), même si celui-ci va encore plus loin.
Après avoir connu le chaos, la ville a fini par renaître de ses cendres dans un environnement moderne et ultra-aseptisé. Los Angeles a par ailleurs fusionné avec San Diego et a été rebaptisée…San Angeles !
Les prisonniers sont « congelés » et rééduqués dans leur sommeil. Le crime et les gros mots (!!!) ont disparu mais un grand bandit du 20ème siècle parvient à s’échapper et terrorise la population…jusqu’à ce qu’un flic, qui était lui aussi détenu –et est joué par Sylvester Stallone-, soit libéré et vienne remettre de l’ordre !
Que vous le considériez comme un nanar ou un film culte, Demolition Man vous fera passer un bon moment et l’autodérision de Stallone ne manquera pas de vous amuser ! La vision du futur ne manque pas d’intérêt non plus, tout comme les problématiques posées par une société qui se voudrait idéale.
https://www.youtube.com/watch?v=Q18jPGoZaCI
L’on pourrait aussi évoquer Invasion Los Angeles (1988), dans lequel les extraterrestres dirigent le monde en secret, ou quelques films à éviter comme World Invasion: Battle Los Angeles (2011) et Skyline (2010), mais concluons notre petit tour d’horizon par un incontournable, Blade Runner, sorti en 1982.
Harrison Ford y joue Rick Deckard, un policier de Los Angeles à la poursuite d’androïdes à l’apparence humaine nommés « réplicants ».
Ces derniers sont interdits sur Terre et sont considérés comme une menace suite à une révolte menée sur Mars. Nous sommes dans le futur et celui-ci est aussi sombre que violent.
Rick va cependant faire des rencontres et des découvertes qui vont bouleverser sa vision des événements…pour donner l’un des films favoris de nombreux passionnés de science-fiction à travers le monde !
Notez que les scènes dans les rues de Los Angeles ont été tournées dans les décors du studio Warner Bros, que Breizh Info vous propose de découvrir dans un reportage exclusif.
Vous l’aurez compris, Los Angeles est la ville du cinéma par excellence et devrait conserver ce titre honorifique pendant longtemps, à moins qu’elle soit détruite, comme dans Le jour d’après (2004) et San Andreas (2015) ou qu’un volcan y entre en éruption (Volcano, 1997) !
Alexandre Rivet
Crédit photos : DR
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