L’écologie est à la mode en ce moment. Tout le monde s’y met… Même Franck Louvrier, conseiller municipal d’une ville – La Baule – où les promoteurs ont bétonné « dur ». Avec la complicité des élus.
Plus de 35 millions d’euros sur un budget de 1,84 milliard, c’est l’enveloppe que la Région des Pays de la Loire consacrera à la transition écologique en 2020. Ce qui permet à sa présidente, Christelle Morançais, (LR), de se poser en « première écologiste des Pays de la Loire » (sic). Franck Louvrier (LR), vice-président chargé du tourisme, insiste : « La transition écologique irrigue l’ensemble de nos politiques » (Presse Océan, jeudi 19 décembre 2019).
Un écolo « d’opérette » ?
C’est l’occasion de rappeler que M. Louvrier est un écolo « d’opérette » ; il suffit de le renvoyer à l’affaire Notre-Dame-des-Landes pour s’en convaincre. « Franck Louvrier, ancien directeur de la communication de Nicolas Sarkozy et conseiller régional UMP des Pays de la Loire, se déclare à fond pour le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Devenu président de Publicis Events, il est prêt à s’engager publiquement en faveur de Jean-Marc Ayrault. « L’opposition, affirme-t-il, devrait le soutenir sur ce dossier. » Et d’égrener les nombreux avantages d’une telle position : « C’est un bon projet, la droite aurait le beau rôle, on enfoncerait un coin entre le PS et les Verts et on se démarquerait de Marine Le Pen, qui est hostile au futur aéroport. » (Le Point, 29 novembre 2012).
Évidemment, le conseiller municipal de La Baule – Escoublac devait rêver d’une liaison aérienne Pékin – Notre-Dame-des-Landes, permettant à des milliers de Chinois friqués de débarquer dans sa ville… À moins que ce ne soit d’une liaison New-York – Notre-Dame-des-Landes… Mais c’est raté !
L’écologie tendance « béton – goudron »
On veut bien admettre que M. Louvrier soit devenu « écolo » sept ans plus tard… à la condition de préciser tendance « béton – goudron ». Du temps d’Olivier Guichard, la droite au pouvoir à la mairie de La Baule était très « béton – goudron ». En une trentaine d’années, Guichard et son équipe sont parvenus à transformer le front de mer où se succédaient des villas souvent élégantes en une muraille faite d’immeubles plus hideux les uns que les autres. Pour la plus grande satisfaction des promoteurs. Évidemment ceux qui voient le mal partout s’interrogent sur les retombées dont bénéficiaient les caisses du RPR à chaque opération immobilière. D’autres préciseront que cela appartenait à la culture locale… Il faut bien financer les campagnes électorales !
Bernard Morvan
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