Jusqu’au 5 janvier 2020, le château de Trévarez organise sa traditionnelle exposition temporaire, cette année sur le thème des mille et une nuits, et un spectacle inventé par Kiki et Albert Lemant.
Une exposition qui a fait réagir l’une de nos lectrices, qui nous a adressé un commentaire (voir ci-dessous).
Depuis des années, sans doute trop pour les organisateurs des « Chemins du Patrimoine », les domaines et château de Trevarez, en Haute Cornouaille, se sont fait une spécialité, en cette période de l’année, d’exposer des centaines de crèches de Noël de tous les pays du monde. Pour le plus grand plaisir des petits et des grands qu’ils soient croyants ou non ! .
Mais cette année, place et exposition animée, sont laissées aux « Mille et une nuits » et à sa « matière à faire rêver » derrière dunes et oasis imaginaires autour de cet ensemble de contes nés d’un Iran islamisé au 8e siècle.
Et à partir de la tradition populaire indienne , ceux-ci soufflés à l’oreille du cruel roi de Perse ( Iran actuel) qui faisait assassiner avant l’aube et après une seule nuit de noces ses différentes et quotidiennes épouses…Certes par vengeance envers la première qui lui avait été infidèle ! Mais l’une des filles du grand vizir, la courageuse Shéherazade eut l’astuce, volontairement dans son lit, de ne jamais finir le récit dont elle le berçait…venant l’aube et le maintenant en haleine durant mille et une nuits jusqu’à ce qu’enfin , pris par le remords et l’enchantement, il renonce à ses desseins meurtriers.
1000 et 1 pachas se pavanent, en figurines de papiers ou en statues de tissus dans les allées fabriqués dans les EPADH ou par les écoliers du Finistère. Ouf doivent peut être penser certains enseignants car plus de concours d’anges, avec ou sans ailes, et de moutons en coton, pour les habituelles crèches locales ! Mais à la place des pachydermes volants et lumineux, des oiseaux forcément exotiques sous la garde du pacha noël ou du pacha « pascher » ou du pacha caché…plus ou moins sur des tapis volants !
Chercher la femme, les femmes… il n’y en a ni à la main, ni aux pieds de ces gras messieurs… les féministes pourraient s’en alarmer car peut-être sont-elles reléguées, voilées, derrière les « moucharabiehs ».
Seul son cristallin : celui de la voix de «la» commentatrice du son et lumière proposé au crépuscule sur la façade du château. Quel anachronisme en notre Bretagne à moins que cela soit prémonitoire et se veuille séducteur… devant les mille et un éblouissements de la féérie orientale qui tentent de gommer le souvenir de la modeste crèche de Bethléem malgré la magie, là-aussi forcément orientale de l’Etoile conductrice des bergers comme des rois mages !
En ce lieu, au plus profond de la Bretagne traditionnelle alors que la petite chapelle de Saint-Hubert, au bout du parc reste muette, close et aveugle comme en bien d’autres lieux, la civilisation gréco-latine et chrétienne est reléguée aux oubliettes de l’Histoire, niant la spiritualité inspiratrice du renouveau au seuil de l’hiver…. et indispensable à l’espèce humaine. Mais que ne ferait-on pas pour un tapis volant s’élevant au dessus des grèves des transports ?
CDT.
Voir la bande-annonce de l’exposition ci-dessous :
Infos pratiques
Jusqu’au 5 janvier, de 14 h à 19 h 30, au domaine de Trévarez à Saint-Goazec.
Ouvert le 1er janvier. Le 31 décembre, fermeture à 18 h.
Tarifs : gratuit jusqu’à 7 ans, 1 euro de 7 à 17 ans, 4 euros de 18 à 25 ans, 8 euros adulte.
www.cdp29.fr/
Crédit photo : DR
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