À coup sûr, une véritable régionalisation serait bien accueillie en Bretagne. Ce serait le moyen de concilier proximité et identité puisque le sentiment breton est très fort.
Confirmation nous est donnée par une enquête Harris Interactive (Le Figaro, 14 – 15 décembre 2019) : 91% des habitants de la Bretagne sont capables de donner le nom de leur région d’une manière parfaite. L’attachement à la Bretagne y est très fort pour 88% d’entre eux. Les femmes et particulièrement les Bretons sont favorables à une augmentation des pouvoirs à tous les échelons des collectivités ; 62% des sondés le souhaitent pour les communes, 52% pour les départements et 47% pour les régions.
Un point faible : parmi les présidents de région les moins bien identifiés figure Loïg Chesnais- Girard (PS ; Bretagne, 15%). Évidemment, le seul homme politique que l’ensemble des Bretons connaissent bien s’appelle Jean-Yves Le Drian. Voir été ministre de la Défense nationale pendant cinq ans et ministre des Affaires étrangères depuis deux ans lui offre une visibilité médiatique sans pareil ; on le voit à la télé, on l’entend à la radio, il apparaît régulièrement dans les journaux. Qui dit mieux ?
En début d’année, un sondage Elabe pour l’Institut Montaigne avait montré que les Bretons étaient le plus attachés à leur région (77%) et que 72% d’entre eux se déclaraient heureux (Ouest-France, mardi 19 février 2019). Bien entendu, il faut tenir compte du fait que ces enquêtes ne connaissent pas l’Alsace mais un bazar dénommé « Grand Est », tandis que les Pays de la Loire – autre bazar – y sont représentés, alors que Le Mans et Saint-Nazaire n’ont aucun point commun.
B. Morvan
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine