Tout ça pour ça pourrait-on dire…avec la perspective d’un retour d’une limitation de vitesse à 90 km/h sur nos routes (imaginez donc le gaspillage d’argent pour changer les panneaux 90 en 80 pendant quelques années…sans que les responsables ne soient jugés et condamnés, comme souvent…).
Les départements vont en effet pouvoir revenir sur la limitation de vitesse à 80km/h, selon la loi sur les mobilités, promulguée jeudi et qui contient l’article les autorisant à revenir sur les limitations autorisées. Ainsi, les responsables locaux vont pouvoir lancer la procédure pour changer les panneaux sur leurs routes. Si ils ne décident pas de faire marche arrière, morts de trouille qu’ils sont en raison d’un récent rapport d’un comité des experts du Conseil national de sécurité routière (CNSR). Le Figaro explique :
« En juillet dernier, cette instance purement consultative a produit un rapport énonçant diverses recommandations si le choix de rouler plus vite était retenu. Dans ce cas, sur ces routes à une fois une voie dans chaque sens, il ne faudrait plus pouvoir doubler, dit-elle. De même, pour garantir une plus grande sécurité, les intersections devront disparaître. En d’autres termes, cela obligerait les collectivités à créer des circuits de contournement pour ces conducteurs qui avalent déjà des kilomètres dans ces territoires reculés. Enfin, ce même comité, qui préconise de lourds aménagements, prévoit l’impossibilité du retour au 90 km/h quand la chaussée est utilisée par des engins agricoles…! En milieu rural, cette recommandation pourrait presque prêter à rire.
Ce rapport a été perçu par les élus locaux comme un véritable piège. S’ils ne suivent pas ces avis, ces derniers se voient déjà traînés devant les tribunaux en cas d’accident mortel.»
En gros, les élus locaux ne veulent plus engager leur responsabilité. Pour le moment, les départements courageux ayant décidé d’adresser un bras d’honneur à Edouard Philippe se nomment Cantal et Corrèze. Ceux qui ont renoncé, par lâcheté politique, se nomment l’Ain, l’Aisne, de l’Ardèche, Ardennes, Charente-Maritime, l’Essonne, Gard, l‘Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique, la Manche, la Mayenne, la Meurthe-et-Moselle, Morbihan, Nièvre, Puy-de-Dôme, Pyrénées-Orientales, Rhône, Savoie, Territoire de Belfort, Var et enfin les Yvelines.
En réalité, il s’agit de lâcheté, mais surtout de contraintes lourdes pour des départements qui sont déjà asphyxiés financièrement (où l’on pourrait reparler de l’aide croissante accordée aux mineurs isolés étrangers notamment, qui creuse un gouffre financier dans les départements accueillants) et qui ne veulent plus s’engager.
Malgré les promesses et les « soutiens » apportés par des élus locaux durant les Gilets jaunes, malgré les échéances électorales à venir…surtout ne pas se mouiller !
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