L’actualité de Star Wars est on ne peut plus chargée. En parallèle de la sortie incontournable le 18 décembre de L’Ascension de Skywalker, conclusion de la nouvelle trilogie lancée en 2015, de nombreux projets apparaissent, continuant de développer cet incroyable univers imagé par George Lucas dans les années 70. Séries, jeux, comics…il y en a pour tous les goûts !
C’est pourquoi Breizh Info vous propose un numéro spécial de Marzhus, sa chronique geek et héroïque mensuelle, dédié à Star Wars en ce mois de décembre 2019 !
ATTENTION, SPOILERS !
Les événements clés du nouveau film et de la série The Mandalorian sont dévoilés ci-dessous.
Vous êtes prévenus !
L’Ascension de Skywalker : la critique détaillée du film
Les fans l’attendaient fébrilement depuis deux ans, le neuvième épisode de Star Wars est enfin en salles !
En 2017, le réalisateur Rian Johnson choquait le monde (ou du moins le monde des geeks !) avec Les derniers Jedi, 8ème opus de la saga. Dans celui-ci, il cassait les codes et brisait les intrigues initiées par son collègue JJ Abrams dans l’épisode 7 deux ans plus tôt.
S’il se mettait une partie des fans à dos, mais aussi Mark Hamill, acteur incarnant Luke Skywalker depuis 1977, il mettait aussi les producteurs devant un problème quasiment impossible à résoudre : conclure la nouvelle trilogie et l’ensemble de ce qui est désormais appelé « la saga Skywalker ».
Disney –propriétaire de la licence depuis 2012- a donc rappelé JJ Abrams, l’homme qui avait créé Rey, Kylo Ren et tous les autres héros de ces nouveaux films.
L’Ascension de Skywalker est donc sortie ce mercredi et devrait faire parler pendant longtemps.
Comme le laissait supposer une bande annonce, les premières lignes du traditionnel texte défilant confirment le retour de l’au-delà de l’Empereur Palpatine.
Comment a-t-il survécu au geste de Dark Vador à la fin du Retour du Jedi, quand ce dernier l’a jeté dans le réacteur de l’étoile de la mort pour sauver son fils ? Le film ne répondra jamais vraiment à ce mystère, bien que le principal intéressé explique au jeune Kylo Ren, comme il le fit jadis à Anakin Skywalker, que « le côté obscur permet d’obtenir des facultés que certains jugent contre-nature ».
Son état est toutefois peu enviable puisqu’au début du film il n’est plus qu’un mort vivant en quête d’immortalité.
L’immortalité est un sujet lié à Star Wars depuis ses origines, on se souvient que l’esprit d’Obi-Wan Kenobi accompagne Luke dès qu’il est terrassé par Dark Vador. Alors pourquoi les Sith n’auraient-ils pas eux aussi un moyen de revenir de la mort ?
Mais ici, tout cela ressemble surtout à une pirouette scénaristique pour redonner de l’enjeu à l’histoire. L’épisode 8 laissait les deux camps amoindris et à deux doigts du chaos, le retour de l’Empereur redynamise l’intrigue.
Pour couronner le tout, les scénaristes ont donné une filiation à l’Empereur, qui n’est autre que le grand-père…de Rey ! Difficile d’expliquer le pourquoi du comment, mais Rey et le spectateur ont enfin la réponse tant attendue, bien que ce ne soit pas vraiment celle espérée.
Kylo Ren, lui, joue un double jeu avec Palpatine, collaborant en apparence avec lui mais désirant prendre sa place. Son souhait le plus profond est surtout de s’unir à Rey.
La connexion que Rian Johnson avait imaginée entre les deux personnages était de loin sa meilleure idée et JJ Abrams l’approfondit encore. Leurs échanges, que ce soit leurs discussions ou leurs duels au sabre laser, sont passionnants et émouvants. On aurait même aimé les voir davantage à l’écran mais les nombreuses péripéties initiées dans la première partie du film doivent avancer elles aussi !
Sauvé par un nouveau pouvoir de Rey, Kylo Ren finit par rebasculer du côté lumineux et redevenir Ben Solo. Pour l’occasion, Harrison Ford fait une apparition surprise à l’écran dans le rôle de son père, Han. Contrairement à Palpatine, il n’a pas ressuscité mais surgit de la mémoire de Ben.
Avec cette scène mais aussi à de nombreuses reprises, JJ Abrams gave les fans « purs et durs » de clins d’œil pour les mettre dans sa poche. Les derniers Jedi avait divisé comme jamais, L’Ascension de Skywalker veut réconcilier.
Réconcilier les fans oui, mais pas se réconcilier avec Rian Johnson. JJ Abrams lui fait quelques véritables bras d’honneur cinématographiques, démontrant s’il le fallait qu’il n’avait pas du tout apprécié certains de ses choix.
Outre Rey et Kylo Ren /Ben Solo, les autres héros sont bien sûr de retour. Finn assume –enfin !- de vrais responsabilités et cesse d’être un idiot, Poe Dameron fonce plus que jamais dans le tas et a des faux airs du Han Solo de la trilogie originale. Les deux hommes sont courageux mais leurs capacités ne leur permettent pas d’être des éléments décisifs.
L’actrice iconique Carrie Fisher est morte il y a près de 3 ans tandis que la princesse Leia survivait au dernier film. Il a donc fallu la ramener avec quelques subterfuges technologiques et lui donner une mort digne. C’est globalement réussi.
Pas de grand combat au sabre laser entre Palpatine, Rey et Ben Solo. Cela en décevra plus d’un, mais, entre eux, tout est une question de Force. A ce jeu là, et grâce à l’aide mystique de mille générations de Jedi, Rey est la plus forte et terrasse son ennemi.
S’en suit un ascenseur émotionnel où Rey et Ben passent tour à tour de la mort à la vie, échangeant toutefois un baiser au milieu. Rey sera la seule à survivre.
JJ Abrams n’a pas pu faire de miracles, on ne s’enlèvera pas de l’esprit que son œuvre a un rythme un peu bâtard, comme toute la nouvelle trilogie, mais les éléments fondateurs du mythe Star Wars sont bel et bien là et parfois magnifiés. Votre serviteur a aimé et même été ému à plusieurs reprises !
Et maintenant ?
Disney a mal joué le coup. Après le rachat de la société Lucasfilm en 2012 et donc de la licence Star Wars, la firme américaine a voulu produire un maximum de films en un minimum de temps.
Quand George Lucas prenait trois ans entre chaque film, Disney n’en donnait que deux à ses réalisateurs, un délai bien trop court pour construire une histoire solide et n’ayant pas des airs de déjà-vu.
Plusieurs réalisateurs et scénaristes ont été « virés » en cours de route et ont dû être remplacé en cours de production des films, ce qui n’a pas arrangé les choses. Ajoutons à cela le tournage des deux spin-offs, Rogue One (2016) et Solo (2018), eux aussi chaotiques, et l’on comprend aisément comment Disney s’est en partie cassé la figure.
Star Wars reste malgré tout une poule aux œufs d’or et de nouveaux films sortiront ces prochaines années. On n’en sait pas plus pour le moment, si ce n’est qu’il est prévu qu’il y ait plus de temps entre chaque sortie. Disney semble apprendre de ses erreurs !
Le fait que la saga Skywalker soit achevée devrait aussi aider les prochains cinéastes à explorer de nouveaux horizons avec moins de pression. Il n’était pas évident de faire revenir un monstre de la culture populaire comme Luke Skywalker !
La popularité de Star Wars Saga a joué entre les mains des fabricants de jeux vidéo. Lucasfilm Ltd a vendu la franchise de marque à des géants comme Sony Interactive Entertainment, Microsoft, Nintendo et autres. Lego, Cartoon Network et Disney ont également eu des collaborations avec la société Lucasfilm qui ont abouti à la production de jeux « Lego Star Wars » et « Disney Infinity 3.0 ». Le casino Sin City de Las Vegas a ravi les fans du film avec la machine à sous « Star Wars » (de nos jours elle est également disponible dans divers casinos en ligne, comme le casino x et autres).
En revanche, on n’entendra plus les mélodies de John Williams. Le compositeur, dont nous avions rappelé l’histoire il y a quelques mois sur Breizh Info, a tiré sa révérence avec L’Ascension de Skywalker. On lui doit les bandes originales des neufs épisodes (pas les spin-offs) et d’innombrables thèmes cultes. La nouvelle trilogie, malgré quelques morceaux au-dessus du lot comme le thème de Rey, le thème de la Résistance ou le thème principal de l’épisode 9, est moins gâtée que les précédentes. Peut-être que le maestro aussi a été ennuyé par les délais trop courts entre chaque film.
Quoi qu’il en soit, John Williams occupera toujours une place particulière dans le cœur des fans de la guerre des étoiles et plus globalement du cinéma américain.
The Mandalorian et la folie « baby Yoda » : coup marketing réussi pour la série Star Wars
Outre L’Ascension de Skywalker, l’univers fictif s’étend actuellement sur Disney+. Le service de streaming propose en effet The Mandalorian, la première série en live action de la franchise.
Celle-ci présente un chasseur de primes de la même tribu –les Mandaloriens- que Jango et Boba Fett, vu dans plusieurs films.
Sept épisodes sont déjà en ligne et permettent de découvrir une ambiance « west-ern » où le héros, pas vraiment sans peur et sans reproches, affronte de nombreux « collègues » et autres ennemis voulant le faire tomber.
Le scénario tient sur un timbre-poste mais l’essentiel est ailleurs. L’action, le mystère et le charisme autour du Mandalorien sont au cœur de cette courte série dont la première saison ne fera que huit épisodes (sept sont déjà sortis) d’environ une demie heure chacun.
L’autre attraction de ce show est l’apparition d’un bébé de la même espèce que Yoda. Il était la cible du chasseur de prime dans le premier épisode mais a été épargné et accompagne désormais le héros.
Pour le moment, son rôle s’arrête là, mais Disney a déjà prévu de sortir de nombreux produits dérivés à son image, l’aspect « mignon » faisant un carton auprès des fans mais aussi des nouveaux spectateurs, des enfants et des femmes. Le nom de l’espèce de Yoda est un grand mystère depuis toujours bien qu’on ait pu en apercevoir une autre représentante au sein du conseil des Jedi dans La Menace Fantôme (1999).
Une deuxième saison de The Mandalorian et deux autres séries Star Wars sont en préparation. La première sera dédiée à Cassian Andor, personnage vu dans le spin-off Rogue One en 2016 tandis que la deuxième fera revenir Ewan McGreggor dans le rôle d’Obi-Wan Kenobi.
Il se murmure par ailleurs que le Docteur Aphra, découvert dans les bandes dessinées Star Wars en 2015, pourrait elle aussi apparaître sur le petit écran.
Les LGBT contre-attaquent
Le Docteur Aphra, justement, est l’un des personnages « politiques » principaux de Disney.
Cette jeune femme au service de Dark Vador en personne est en effet homosexuelle et a vu l’un de ses langoureux baisers être immortalisé dans une récente publication.
Les personnages « LGBT » apparaissent peu à peu dans l’univers Star Wars depuis le rachat de la marque par Disney en 2012, que ce soit dans divers romans ou dans un jeu-vidéo, mais jamais cela n’avait été aussi sexualisé.
Comme évoqué dans un précédent article, Disney ne se prive pas pour placer de l’idéologie dans ses productions et a profité de L’Ascension de Skywalker pour montrer un autre couple lesbien. Deux personnages secondaires –pour ne pas dire des figurantes- se font en effet un bref baiser.
Le basculement de Kylo Ren bientôt dévoilé
Dans Le Réveil de la Force et Les derniers Jedi, quelques flashbacks nous montraient la destruction du temple jedi de Luke Skywalker par son neveu, Ben Solo, futur Kylo Ren.
Il sera bientôt possible d’en voir davantage dans une série de Comics édités par Marvel, en cours de publication aux Etats-Unis et sans doute traduits en français en 2020.
Quelques planches sont déjà disponibles pour assurer la promotion de cette bande dessinée qui devrait rencontrer un franc succès.
Alec Guinness, Werner Herzog, Christopher Lee, Max von Sydow…des légendes du cinéma dans l’espace !
Les cinéphiles (les plus âgés ?) ayant suivi The Mandalorian y auront reconnu Werner Herzog, réalisateur et acteur de renom.
Celui-ci, âgé de 77 ans, est une figure du cinéma européen et a tourné des films tels que Aguirre, la colère de Dieu (1972) ou Nosferatu (1979).
Avant lui, d’autres noms prestigieux du 7ème art avaient accepté un rôle dans « une galaxie lointaine ».
Si Max von Sydow (L’Exorciste, La Mort en direct, Jamais plus jamais, Minority Report) faisait une brève apparition dans Le Réveil de la Force en 2015 dans le costume du mystérieux Lor San Tekka, Sir Alec Guinness (Le Pont de la rivière Kwaï, Lawrence d’Arabie, La Chute de l’empire romain,Le Docteur Jivago) et Christopher Lee (Dracula, Le Seigneur des Anneaux) jouaient des personnages clés. Le premier était bien sûr le Obi-Wan Kenobi de la trilogie originale tandis que le second interprétait le sinistre Comte Dooku dans L’Attaque des Clones (2002) et La Revanche des Sith (2005).
Dans Le Chien des Baskerville (1952), Christopher Dracula jouait en compagnie de Peter Cushing, alias le Grand Moff Tarkin dans le premier épisode de la guerre des étoiles.
Il faut donc tordre le cou aux idées reçues, Star Wars fait aussi la part belle aux personnalités les plus compétentes du monde du cinéma !
Jedi Fallen Order : le jeu-vidéo Star Wars qui fait oublier Battlefront !
Electronic Arts avait besoin d’un succès après le fiasco Battlefront 2, et il semble que l’éditeur de jeu vidéo ait obtenu ce qu’il cherchait avec Jedi : Fallen Order !
Sorti le 15 novembre, ce titre propose aux joueurs de PS4, X Box One et PC de suivre les aventures d’un padawan survivant à l’Ordre 66, c’est-à-dire à la grande purge des Jedi lancée par l’Empereur Palpatine dans La Revanche des Sith, le troisième épisode de Star Wars, sorti en 2005.
Le jeune homme doit survivre dans la clandestinité…et échappé à ceux qui traquent les derniers Jedi !
Pas révolutionnaire techniquement et copiant même ses techniques sur des titres comme Uncharted, le jeu a le mérite de proposer une véritable histoire complète et inédite, ce qui manque aux deux plus récents opus de Battlefront.
C’est un acteur californien, Cameron Monaghan, vu dans plusieurs films et séries (The Giver, Malcolm, Gotham), qui prête ses traits au futur-ex Jedi nommé Cal Kestis.
Si vous ne voulez ou ne pouvez pas y jouer, l’on trouve des vidéos avec l’intégralité du jeu sur YouTube.
D’après les dernières informations, le jeu se serait hissé à la 9ème place des titres les plus vendus de l’année. Une excellente performance puisqu’il n’est commercialisé que depuis un mois !
EA Games songerait ainsi déjà à lui donner une suite.
Un partenariat entre Fortnite et Star Wars
Les habitués du jeu en réseau Fortnite ont eu la bonne surprise de pouvoir utiliser des éléments tirés de L’Ascension de Skywalker. Les apparences de Rey et Finn ainsi que des vaisseaux ont en effet été mis à leur disposition.
Une scène du film et une interview du réalisateur JJ Abrams leur ont aussi été révélé en exclusivité.
501ème légion : engagez-vous !
Star Wars est connu pour ses films, bien sûr, mais également pour ses nombreux produits dérivés et ses jouets.
Mais « Star Wars » et « jouets » se réunissent aussi dans de très belles actions caritatives.
La 501ème légion est une association de fans internationale ; pour y adhérer, il faut fabriquer et porter son propre costume tiré de Star Wars. Attention, seuls les « méchants » sont acceptés !
Il ne s’agit pas d’un loisir pour « adulescents » mais d’un moyen de combiner passion et charité. En effet, ces fans sortent régulièrement leurs costumes pour des événements organisés en faveur des enfants malades. Noël est donc une période très chargée pour la 501ème légion !
On peut retrouver ses membres –y compris les Français- lors de conventions et de réunions de fans ; ils permettent de prendre des photos en leur compagnie pour une immersion exceptionnelle.
Un inventeur construit un Landspeeder
Et pour conclure, un coup de génie !
Si certains fabriquent leur uniforme de stormtrooper, d’autres construisent tout simplement…un Landspeeder ! C’est le cas de Colin Furze, un inventeur et youtubeur anglais dont le travail a été relayé par le daily mail.
Cinq semaines de travail ont été nécessaires pour reproduire le vaisseau que pilote Luke lorsqu’il est sur Tatooine. L’engin mesure près de 4 mètres de long, pèse 430 kilos et roule jusqu’à 40 miles par heure (environ 65 km/heure).
Il n’y a plus de doute, la force est puissante !
Bon film et bonne fin d’année à tous les geeks de Breizh Info !
Alexandre Rivet
Crédit photo : DR
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