Un nouveau cas d’école de l’immigration-émotion à Landerneau ? Une centaine de membres du personnel et de lycéens (mineurs donc) du lycée de l’Elorn, à Landerneau, tente de faire échouer l’expulsion (légale) d’une immigrée rentrée illégalement sur le territoire français, en provenance d’Angola via le Portugal.
En mars 2019, Euridice, en provenance d’Angola, arrive en France, de manière illégale, avec sa sœur et deux neveux (il est toujours difficile de confirmer les filiations surtout dans le cadre de l’immigration clandestine) après être passée par le Portugal en ayant abusé les autorités du pays (elle a déclaré de façon mensongère venir pour le tourisme).
« D’après les dires d’Euridice, il avait fallu feindre un voyage touristique pour entrer au Portugal » explique bisounoursement le journaliste d’Ouest-France, comme pour atténuer le fait qu’il s’agit d’une tentative délibérée de frauder les autorités du pays dans lequel on rentre (et donc la loi des citoyens qui y résident).
La demande d’asile de la lycéenne, qui se dit menacée en Angola, a été rejetée. Cela signifie que l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et des apatrides), pourtant pas réputée pour être rigide, n’a pas trouvé matière à accorder cet asile, et estime donc que cette jeune immigrée clandestine doit retourner dans son pays d’origine. Reste à faire appliquer désormais cette décision par les autorités françaises.
La jeune fille prétend que ses parents sont morts, que son beau-frère ferait partie d’un gang… Toujours très difficile de discerner le vrai du faux dans ces histoires, parfois apprises par cœur au contact des filières d’immigration clandestine qui savent parfaitement jouer avec les autorités « bisounours » des pays d’Europe de l’Ouest pour permettre d’obtenir l’asile (et de rembourser ensuite le très lourd passage de l’Afrique à l’Europe).
En attendant, c’est une partie d’un lycée qui se mobilise pour défendre la jeune fille – il est vrai que nos lycéens et nos collégiens sont biberonnés désormais dès le plus jeune âge à la complainte des malheureux migrants et réfugiés qu’il faudrait accueillir, ce qui facilite ce type de mobilisation. D’autant plus lorsque l’on est épaulé par des professeurs militants (il y en a au lycée de l’Elorn à Landerneau) et des associations de défense des migrants.
Il s’agit d’un cas d’école de plus sur la traditionnelle communication autour de l’immigration – bien relayée par des médias compatissants : jeune immigré menacé > Mobilisation des élèves manipulés par des associatifs et des militants > recul de la Préfecture.
Sans que ces jeunes qui se mobilisent ne se rendent compte que si chaque cas individuel était traité de cette façon avec l’émotion, il n’y aurait aucune expulsion du territoire français, et donc le principe de frontières, et même d’État (et donc de services de santé, de sécurité sociale, d’emplois) serait caduc, tout simplement.
Attendons de voir désormais de qui triomphera, entre la justice (censée être rendue par et pour le peuple français, pas celui d’Angola) et l’émotion (que tout un chacun peut comprendre mais qui met à mal les bases d’un État et de notre vivre ensemble si les gouvernants ne raisonnent plus qu’à cela).
Erwan Floc’h
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Une réponse à “Landerneau. Le personnel du lycée de l’Elorn se mobilise pour défendre une immigrée clandestine”
[…] Invasion par les bons sentiments : « D’après les dires d’Euridice, il avait fallu feindre un voyage touristique pour entrer au Portugal » explique bisounoursement le journaliste d’Ouest-France, comme pour atténuer le fait qu’il s’agit d’une tentative délibérée de frauder les autorités du pays dans lequel on rentre (et donc la loi des citoyens qui y résident). » http://www.breizh-info.com/2019/12/20/133117/landerneau-le-personnel-du-lycee-de-lelorn-se-mobilise… […]