Entre les grèves, la faillite de Thomas Cook, Aigle Azur ou encore XL Airways, les voyageurs ont joué de malchance au deuxième semestre 2019. Aussi, Flightright estime à 395 millions d’euros le montant des indemnités qui seraient dues aux passagers victimes de retards ou d’annulations en 2019, contre 562 l’année dernière. Passage en revue du trafic aérien 2019.
395 millions d’indemnités : un bilan qui s’alourdit depuis la rentrée
La fin d’année 2019 n’a pas été tendre avec les voyageurs. Grève des contrôleurs aériens, de la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC), faillites de plusieurs compagnies et de l’illustre entreprise britannique Thomas Cook… Le bilan s’est alourdi et les indemnités potentiellement dues aux passagers s’élève en décembre à 395 millions d’euros. Depuis le début des grèves nationales de décembre près de 1 500 vols (13,55 %) ont été annulés. En comparaison, moins de 78 vols avaient été annulés à la même période en 2018 (0,66 %).
Aujourd’hui encore, certaines compagnies sont plus enclines que d’autres à indemniser les passagers aériens. Sur la base de la réactivité des compagnies et des résolutions à l’amiable, Flightright a établi un classement des bons et des mauvais élèves en ce qui concerne les indemnisations.
Retards : quels ont été les bons et les mauvais élèves en 2019 ?
Parmi les compagnies les plus ponctuelles de l’année, Lufthansa et HOP! tirent leur épingle du jeu en remportant la première place ex æquo avec respectivement 0,1 % de retards seulement au départ de la France. Elles sont suivies d’Air France, KLM et Volotea (0,2 % de retards). Le bilan est moins clément pour Tunisair et Aigle Azur qui enregistrent chacun 3,9 % et 2,4 % de retard. Si la première se fait régulièrement épingler, la compagnie Aigle Azur quant à elle, a connu des heures bien sombres puisqu’elle a dû cesser ses activités en septembre 2019. Elles sont suivies de Vueling (0,9 %), Ryanair (0,7 %) et de la compagnie low cost britannique Flybe (0,6 %) qui ferme ce podium.
Annulations : quels ont été les bons et les mauvais élèves en 2019 ?
Parmi les compagnies ayant enregistré le plus d’annulations au départ de la France, sans grandes surprises British Airways tient la première place de ce classement avec 2,3 % de vols annulés. La compagnie a en effet subi une année forte en déboires puisque que, comme Aigle Azur (2 % de vols annulés), elle a fait faillite. Elle est suivie de la compagnie Hop! qui sombre peu à peu depuis l’annonce de la suppression de la marque “Hop” par Air France il y a un peu plus d’un an. Si cette dernière excelle dans la ponctualité (0,1 % de vols retardés), elle obtient un bonnet d’âne pour les annulations (2,1 % d’annulations). Ce n’est pas le cas de Volotea (0,3 %) et Air France (0,4 %) qui obtiennent un sans-faute aux côtés des compagnies Turkish Airlines (0,3 %), Air Corsica (0,4 %) et Wizz Air (0,4 %).
Zoom sur les annulations & retards pour les aéroports français
Côté aéroports, Paris-Charles de Gaulle donne l’exemple en étant irréprochable tant sur sa ponctualité (0,3 % de vols retardés) que son taux d’annulation (0,6 % de vols annulés). Ce n’est pas le cas de Paris-Beauvais et Bastia qui, s’ils ont assuré la plupart de leurs vols (0,7 % et 0,3 %), se retrouvent dans le flop des retards (0,4 % et 0,8 %).
Source : Les chiffres et informations présentées proviennent de la base de données Flightright sur une période allant du 01/01/2019 au 10/12/2019. Ils comptabilisent les retards de 180 minutes et plus ainsi que les annulations. Seuls les aéroports ayant enregistré 5 000 vols et plus au départ de la France ont été retenus. Toutes les informations sont basées sur les données dont nous disposons. Les données sont fiables, mais ne prétendent pas être absolument complètes. Afin de garantir la comparabilité des résultats, seuls les aéroports ayant des volumes de vols comparables ont été inclus dans les classements respectifs.
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