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Directions d’entreprises. Des quotas et des contraintes pour les féminiser

Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes a rendu son rapport sur la féminisation des directions d’entreprises. Et préconise la mise en place de quotas.

« Frapper un grand coup » au nom de l’égalité…

L’entreprise, plus que jamais tourmentée par les pressions des progressistes. Jean-Yves Le Gallou rappelait il y a quelques jours sa neutralité de jadis, avant de devenir un « espace totalitaire ». Nous évoquions également récemment la promotion de la « diversité » et de l’« inclusion » dans ces mêmes entreprises.

Cette fois, c’est un rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) qui veut bousculer cet univers entrepreneurial encore trop conservateur à ses yeux. Destiné à être remis au ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire ainsi qu’à Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, le document publié le 17 décembre préconise, entre autres, de mettre en place des quotas de genre dans les instances de direction.

L’heure n’est donc plus à lésiner sur les moyens si l’on en croît les propos de la présidente du HCE Brigitte Grésy, présentée par ailleurs comme « énarque, féministe engagée et éclairée », qui déclare qu’« il faut frapper un grand coup ».

Quotas de genre : Marlène Schiappa les défend « farouchement »

Le rapport suggère donc des mesures radicales, à commencer par le conditionnement de l’obtention des financements publics à des critères de mixité jusque dans les instances dirigeantes des entreprises. Le HCE préconise aussi d’appliquer des quotas de genre dans les comités de direction (codir) ou comités exécutifs (comex). Des cercles qu’il considère comme étant encore trop hermétiques pour les femmes.

Avec un objectif affiché : que ces assemblées dirigeantes de plus de huit membres comptent au moins 40 % de femmes d’ici 2024. Pour celles comprenant moins de huit membres, la règle est légèrement différente : que chaque genre y soit représenté « avec un écart maximal de deux représentants en 2024 »

Des quotas que Marlène Schiappa défend pour sa part « farouchement ». En les justifiant avec un argumentaire de choc : « Nommer des femmes parce qu’elles sont des femmes ? Pendant des générations, on a nommé des hommes parce qu’ils étaient des hommes ! »

« Sexisme financier » et principe d’universalisme

Le HCE a également décidé de pointer du doigt un phénomène qu’il nomme le « sexisme financier ». Terme qui désigne la faible proportion de femmes dans le financement de l’innovation. Mais, là encore, sous couvert d’égalité forcenée, le Haut Conseil veut « imposer une condition de parité dans la gouvernance des entreprises auxquelles l’État apporte un financement public. » En clair, un chantage aux subventions pour les entreprises ne parvenant pas à satisfaire aux exigences du HCE en matière de parité.

D’autre part, les secteurs d’activité traditionnellement peu féminisés tels l’industrie sont eux aussi dans le viseur. En vertu d’un « principe d’universalisme », le HCE indique qu’il est nécessaire de soumettre à ces quotas toutes les sociétés réalisant au moins 50 millions d’euros de chiffre d’affaires. Des quotas qui, pour Brigitte Grésy, doivent toujours être appliqués à « compétence comparable ». Les hommes peuvent être rassurés…

AK

Crédit photos : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine – V

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