Après l’incendie le 24 novembre de deux caves dans les quartiers dits « sensibles » du Breil-Malville et de Bellevue – nécessitant à chaque fois l’évacuation par les pompiers d’une vingtaine de locataires, ce type d’incendies a continué à des intervalles réguliers. Le micro-quartier de l’ancien stade Saupin, entre le quartier lui aussi « sensible » de Malakoff et le Pré Gauchet (gare SNCF Sud) semble particulièrement touché.
Ce 7 décembre vers 9 heures du matin, les pompiers sont intervenus pour un incendie dans le parking souterrain d’un immeuble rue de Cornulier, près de la gare Sud. Une voiture et une moto ont brûlé. Cette rue, qui se trouve au cœur du chantier du nouveau quartier près de la gare SNCF Sud, abrite aussi la permanence parlementaire de la députée Valérie Oppelt (LREM, 44-2), candidate aux municipales à Nantes. Cette dernière s’est fait récemment remarquer par son discours au sujet de l’insécurité vécue par les Nantais en ville.
Les habitants choqués
Le 9 décembre, un autre incendie a eu lieu dans une cave au 19 bis quai Malakoff, dans le même quartier – face au stade Marcel Saupin. Six personnes ont été évacuées et un pompier a été transporté au CHU après avoir inhalé des fumées. Un troisième feu a eu lieu « samedi 10 décembre à 8h15 du matin » dans le même quartier. Un riverain explique sur Facebook : « explosion, épaisse fumée, une voiture brûle dans un garage en deuxième rideau du quai Malakoff. La maison est inhabitable, nous sommes tous choqués, c’est le troisième dans le quartier ».
Un autre feu de parking a eu lieu le 11 décembre à l’autre bout de Nantes, dans le parking souterrain du n°9, boulevard de Launay, vers 21h30. Neuf véhicules ont été détruits par le feu. Cet immeuble se trouve à proximité immédiate de l’ancien lycée Leloup Bouhier, transformé en squat de migrants après l’évacuation – ratée – du square Daviais en juillet 2018, et actuellement en travaux pour en faire un groupe scolaire primaire. Le feu a nécessité l’intervention d’une trentaine de pompiers et l’évacuation de la vingtaine d’habitants de l’immeuble.
Une bande de très jeunes enfants
Cette multiplication de feux n’étonne guère ce policier nantais : « si les Tesla brûlent toutes seules, ce n’est pas le cas des autres voitures habituellement. Ce genre d’incendie est souvent le fait de malveillance, avec des délinquants difficiles à attraper, surtout s’ils connaissent les lieux et qu’il n’y a pas de vidéo-protection ». En juillet 2018 le quartier du Port Boyer au nord-nord-est du centre-ville, route de Saint-Joseph, avait connu une série d’intrusions et d’incendies de parkings souterrains… qui étaient le fait d’une bande de très jeunes enfants.
Louis Moulin
Photo d’illustration : DR
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