Retoquée au Nobel, Greta Thunberg, la prétendue et soi-disant sauveuse de la planète a néanmoins été consacrée « Personnalité de l’année » par le magazine Time. Le journal, pour l’occasion, a totalement changé le look et la silhouette de l’adolescente. Exit les tresses, le bonnet, la parka et l’air renfrogné. Bonjour le cliché starlette, cheveux au vent, le regard lointain et serein, pris en contre-plongée pour grandir la stature.
Depuis 1927, l’hebdomadaire américain sacrifie à sa tradition médiatique en distinguant celui ou celle qui a le plus marqué l’actualité de l’année écoulée. Pour être désigné, nous dit Time Magazine, il faut « avoir eu le plus d’effet sur l’actualité et sur nos vies, en bien ou en mal » et « incarner ce qui a été important au cours de cette année ». Il faut donc comprendre que ce n’est pas nécessairement une approbation générale de la personne récompensée ou de ses actions pendant l’année écoulée. Ni une marque d’honneur absolue.
Déjà Adolf Hitler, Joseph Staline, Pierre Laval…
Encore moins, de la part du jury de Time, une preuve de discernement résistant à l’épreuve de l’Histoire. Souvenons-nous à ce sujet que le lauréat de 1938 était Adolf Hitler, battu ensuite au nombre de nominations par Joseph Staline en 1939 et 1951. La jeune Greta le sait-elle seulement ? Que pense-t-elle de ces références ? Pour autant qu’elle connaisse quoi que ce soit de ses deux prédécesseurs au palmarès, quand on ne va pas à l’école à son âge on a forcément des lacunes. Alors on lui fera grâce de Pierre Laval, à qui fut attribué le titre en 1931, ce serait sans doute la torturer culturellement.
L’Ordinateur élu « Personnalité de l’année » en 1982
En outre, l’homme ou la femme de l’année n’est pas forcément un être humain : en 1982, ce fut une machine ! En l’occurrence, l’Ordinateur. Il existe au demeurant une similitude possible avec la Jeanne-d’Arc du XXIème siècle voulant sauver le monde, tant le comportement et le discours de Greta font penser au fonctionnement d’un automate programmé.
Il faut savoir aussi que, si les lecteurs du magazine sont invités depuis plus de vingt ans à voter, le résultat du scrutin n’est pas forcément pris en compte par la rédaction dans son choix final. En effet, ils étaient 27 millions à s’être exprimés cette année, qui avaient placé les manifestants pro-démocratie de Hong Kong en tête, avec 30 % des votes. L’idole du GIEC n’arrivait qu’en 5ème position, avec environ 4 % des voix. Encore un exemple de démocratie bafouée, par les donneurs de leçon eux-mêmes !
Comme quoi les médias sont plus que jamais déterminés à influencer le monde et nous imposer leurs choix de société. Il est loin le temps où timidement certains avançaient, les concernant, la théorie du 4ème pouvoir. La réalité est plus crue : le pouvoir médiatique est celui dont tous les autres pouvoirs procèdent et dépendent, sans les médias les autres pouvoirs ne seraient que virtuels, le pouvoir médiatique possédant en revanche une faculté supplémentaire, celle de transfigurer le réel pour l’imposer selon l’image qu’il souhaite.
Charles Hubert
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