À Rennes, l’ultra gauche est très active. Ses militants ont perturbé la manif pour le climat (29 novembre). Mais ils se sont trouvé une autre activité ; attraper les « fachos ».
Du vivant, du vécu, quasiment du grand reportage (!), la rédaction de Ouest-France en est quelque fois capable. Dans un numéro récent, quatre journalistes nous content dans une demi-page l’attaque d’un bar (Webb Ellis) de la place des Lices, à Rennes. Mercredi soir 26 novembre, une quinzaine de personnes encagoulées débarquent. « Leur cible : une réunion d’étudiants de la revue de droite identitaire L’Étudiant libre, dont certains membres se trouvaient en terrasse, au milieu d’autres clients. C’est une militante du comité de mobilisation de Rennes 2 qui, mercredi soir, sur sa page Facebook, a alerté de la tenue de cette réunion au Webb Ellis. « Urgent ! Des fafs tiennent actuellement une réunion de présentation de leur journal poisseux au bar le Webb Ellis, place des lices… Appel à rassemblement devant le bar dès maintenant. » Les militants d’extrême gauche débarquent, les participants de L’Étudiant libre se replient dans le bar, les agresseurs jettent alors le mobilier de la terrasse sur la devanture du café. Le propriétaire du Webb Ellis est désolé : « On est un bar d’amateurs de rugby. On ne fait pas de politique et on ne demande pas à nos clients de quel bord ils sont. » (Ouest-France, Rennes, vendredi 29 novembre 2019).
Ce genre d’incident montre que la jeunesse bretonne est en bonne santé. Dynamique, elle est capable de donner de sa personne. Et puis il faut bien que jeunesse se passe !
À l’époque faste de François Mitterrand, les activistes d’extrême gauche, lorsqu’ils venaient de la LCR (Ligue communiste révolutionnaire), passaient par un sas de décontamination (SOS racisme), avant de s’embourgeoiser au PS en devenant député (Julien Dray, par exemple). D’autres variétés de trotskistes entraient directement dans la maison de la rue de Solférino en pratiquant l’entrisme ; c’était le cas des « lambertistes » (Lionel Jospin, par exemple). Quant au maoïste Georges Frêche, il est devenu tout simplement président de la région Languedoc. Donc le PS était une auberge accueillante et s’y recaser ne présentait aucune difficulté pour ces jeunes gauchistes.
Mais les temps ont bien changé, le PS n’offre plus de débouchés professionnels… Que deviendront ces militants de l’ultra gauche rennaise lorsqu’il en auront marre de lancer des projectiles, de taguer les vitrines des magasins et de se « payer » les flics ou les « fachos » ? Prof de collège, animateur socio–culturel, cadre à la Ville de Rennes, salarié dans une association spécialisée dans les immigrés pour ceux qui conserveront une fibre « de gauche ». Et on retrouvera notaires ou banquiers les petits malins qui auront fait leur trou dans le Système. En attendant ils travaillent indirectement pour le gouvernement puisqu’ils sont infiltrés par la police…
Bernard Morvan
Crédit photo : Breizh-info.com
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