En Russie, la consommation d’alcool par individu a reculé de 43 % entre 2003 et 2016, sous l’effet d’une politique de restrictions menée depuis le début des années 2000, et d’une révolution culturelle menée sous Vladimir Poutine. En Bretagne, notre région est particulièrement touchée par le fléau de l’alcoolisme (parfois travesti par des comportements dits « d’alcool festif ») sans que pour le moment, les collectivités ne prennent le problème réellement à bras le corps.
Alors lorsqu’une initiative comme le Dry January se renouvelle, comme ce sera le cas en janvier 2020, nous ne pouvons que relayer cette initiative, pour un mois sans alcool.
En janvier 2020, des milliers de français vont en effet relever le challenge du Dry January, soit un mois sans alcool. Un défi venu d’Angleterre (4,5 millions de participants en 2019) qui connaît un réel engouement dans l’Hexagone pour « réinitialiser sa relation avec l’alcool » après les excès des fêtes de fin d’année et qui va de pair avec les modes de consommation plus sains.
Certains entreprises, comme Gueule de joie, ont trouvé un filon économique d’ailleurs, en proposant des offres de vins, bières et cocktails SANS ALCOOL disponibles sur www.gueuledejoie.com. Des produits originaux, à voir désormais si le goût et la qualité suivent.
Rappelons que malgré la prise de conscience et l’émergence d’une nouvelle génération de boissons sans alcool, la consommation de boissons alcoolisées reste profondément ancrée dans les pratiques culturelles françaises :
- 5 millions de personnes boivent tous les jours.
- 9 millions boivent au moins 3 fois par semaine.
- La France se classe au 8ème rang mondial des plus gros buveurs au monde.
- En moyenne, chaque Français boit 2,7 verres par jour.
L’alcool est la deuxième cause de mortalité évitable après le tabac, avec 7 % du nombre total de décès de personnes d’au moins 15 ans en 2015, d’après Santé publique France, qui a publié son dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) le 19 février 2019.
Bientôt une injection de kétamine pour réduire l’alcoolisme ?
L’alcoolisme pourrait-il être traité grâce à la kétamine ? Ce psychotrope utilisé comme anesthésique – chez l’homme et les animaux – et antidépresseur, a été été très sérieusement testée par des chercheurs de l’University College de Londres, et les résultats sont très prometteurs. Les contours de leur expérience avait été annoncés il y a deux ans, comme L’Express l’avait rapporté à l’époque, et les détails étaient impatiemment attendus. C’est désormais le cas, puisque leur étude, publiée mercredi dans la revue scientifique Nature Communications, décrit comment des personnes fortement dépendantes à l’alcool ont durablement diminué leur envie et leur consommation après seulement une injection de kétamine.
Pour leur étude, les chercheurs ont fait appel à 90 cobayes humains, tous sujets à une consommation excessive d’alcool, mais jamais formellement diagnostiqués et donc jamais traités pour leur addiction. Pour se donner une idée de cette « consommation excessive », les scientifiques rapportent qu’en moyenne les participants buvaient « 74 unités d’alcool hebdomadaires ». L’équivalent d’environ 18 litres de bière à 4°, ou 35 pintes par semaine. Un montant cinq fois supérieur au maximum recommandé par les agences sanitaires.
Dans tous les cas, la lutte contre l’alcoolisme, est un enjeu de santé public pour demain. Pour des esprits sains, dans des corps sains.
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