Croyez-moi, il n’est pas dans mes intentions de vous narrer les visites en Vendée de Pol-Pot, de Sartre, de Bernuchon ou du président Mélenchon, venus vérifier… si les directives des « Onze », alias Comité de Salut public de l’hiver 1793 au printemps 1794, ont bien été appliquées… si les petits enfants de Joué-Etiau, de La Gaubretière ou des Lucs ont bien été éradiqués à la suite de leurs parents… si le général Amey, qui fit brûler des femmes enceintes dans les fours à pain… si le général Huché, le général Cordellier et les autres génocidaires, ont eu la reconnaissance de la République… Sans oublier les quatre mille morts noyés qui descendirent le courant de la Loire sous l’autorité de Carrier, le dévoué député du Cantal. Je dis bien descendre et non remonter – même si Saint Gohard l’a fait… comprend qui veut.
Non ! demain étant la Saint-Nicolas, je pourrai vous parler de la Vendée qui pourrait servir de modèle à la France : elle avait un taux de chômage de 6,7 au 4ème trimestre de 2018 – Les Herbiers se signalant par un taux de 4,4… « On » ne se demande jamais pourquoi. D’ailleurs, la Bretagne vient en seconde position avec 7,2…
Demain, c’est la Saint-Nicolas. Parce qu’aujourd’hui (pour se situer), c’est le jeudi 5 décembre, vigile de Saint-Nicolas. Le jour où l’effrayant baffoni syndicaliste se prend pour Staline, rapport aux moustaches. Il pense réussir là où Méluche a échoué : rassembler, « faire converger les luttes (les colères) » des humbles gens contre le petit roi… En réalité, il mime un utopique faiseur de miracles. Parce que le réel des retraites de la France, dit-il, est dans ses cartons. Alors, il lance la grève pour défendre ses favoris, les « régimes spéciaux »…
Les « régimes spéciaux » me donnent des crampes
Notre pays est tout, sauf un enfer pour les « vieux », n’en déplaise. Même moi, plus qu’octogénaire, retraité minimum (vu les galères vécues jadis), je m’en suis aperçu. Alors, les « régimes spéciaux » me donnent des crampes. Pensez ! ils nous prélèvent plus de trois milliards par an sur le budget national – au prétexte qu’ils prennent, en conduisant les locomotives, des escarbilles dans l’œil ! C’est pas tout à fait exact… mais un peu de dignité ne nuirait pas à la compréhension.
Demain, c’est la Saint-Nicolas, qui rentrait de Bari, dans les Pouilles, et visitait la Lorraine… Une bien jolie chanson raconte comment il ressuscita trois petits enfants mis au saloir par Peter Schwartz, un boucher à moustaches qui officiait entre Metz et Nancy.
Ces trois gamins « partis glaner ro-champs » n’avaient pas vu que le boucher se méfiait autant des enfants que des vegan(es). Attirés par la lumière du laboratoire, où Peter débitait du cochon, ils saluèrent poliment et demandèrent asile. Le boucher leur offrit cauteleusement l’hospitalité en soulevant, d’un geste accueillant, le lourd couvercle de la huche qui lui servait de saloir… Mais, comme dans Le Père Noël est une ordure, celui qui servit de modèle au fiancé violent et menteur de Zézette les tua et les découpa en « petits morceaux » avant de les saler…
Sept ans passèrent. Un soir, saint Nicolas se présenta, avec son âne et Hans Trapp, le Père Fouettard qui était son valet. Le temps n’était pas encore venu de manger du cougnou, des nic-nacs ou des speculoos à son effigie. Il demanda à souper à son hôte, refusant du jambon. Je veux, dit-il, les morceaux qui sont au saloir. La surprise fut grande pour Schwartz qui voulut s’enfuir mais fut retenu par la manche : saint Nicolas étendit trois doigts et les trois gamins, entiers, sortirent de leur « engourdissement ». Le premier dit : J’ai bien dormi / Le second dit : Et moi aussi / Et le troisième répondit : Je croyais être au paradis…
Demain, c’est la Saint-Nicolas. Tout n’est pas perdu.
MORASSE
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