Insultes sexistes et racistes dans un bus de Nantes. Cette fois c’est une Africaine qui s’est fait violemment prendre à partie par deux Africains. « Le bien vivre ensemble » tel qu’il est vécu quotidiennement dans la cité des ducs sous la gouvernance de Mme Rolland.
Alors que la maire socialiste Johanna Rolland, en campagne pour sa réélection, annonce la création d’une police intercommunale des transports avec un budget de 2 millions d’euros et 30 agents, idée reprise à François de Rugy qui l’avait émise en 2017, force est de constater que les agressions sont régulières dans les transports, et pas seulement contre les agents. Une fait actuellement le buzz sur les réseaux sociaux.
La victime relate sur Twitter, le 30 novembre dernier vers midi : « Il y a quelques minutes, je viens de me faire agresser gratuitement dans le bus par deux hommes. J’allais chez ma tante. Je suis assise au fond du bus, dans le sens de la marche, il y a un jeune homme à côté de moi et un homme en face de moi #Nantes ». L’agression est sexuelle et raciste.
Il y a quelques minutes, je viens de me faire agresser gratuitement dans le bus par deux hommes. J’allais chez ma tante. Je suis assise au fond du bus, dans le sens de la marche, il y a un jeune homme à côté de moi et un homme en face de moi #Nantes
— Mrs Kay ✨ (@Kay_lufrs) 30 novembre 2019
En effet, « le m[onsieu]r en face de moi, canette de bière en main parle à son ami derrière moi. Pour ceux qui connaissent nantes, on était au petit carrefour qui monte pour aller à St Nicolas [rue de Feltre]. Ce mr dit à son ami « la fille cmnaise en face de moi jette son regard à droite au lieu de me regarder » Ensuite, il pose sa main sur ma cuisse. Je lui ai dit qu’il peut me parler sans mettre sa main sur ma cuisse. Il dit qu’il a mis sur mon genou. Son ami derrière moi quitte de son siège et commence à vociférer « les filles noires sont toutes pareilles…. Elles ne veulent pas nous parler. Elles nous rabaissent. Je préfère parler à une blanche ». Je précise que ces deux hommes sont noirs [nous soulignons – NDLR]. Le monsieur en face de moi commence alors à m’insulter, en me demandant pourquoi je ne lui parle pas.
Alors qu’un passager s’interpose – et il est bien le seul, « le monsieur en face de moi s’est mis à insulter mon physique « je ne voulais même pas la draguer. Elle est grosse, elle ressemble à une patate ». J’avais mon téléphone en main pour savoir si mon cousin était déjà arrivé chez ma tante. Il a continué à m’agresser verbalement. « Si tu veux tu enregistres, je m’en fous. Appelle même la police si tu veux ». Je regrette de ne pas avoir enregistré ces insultes gratuites ». Le jeune à côté de moi me défendait toujours, lui-même il était exaspéré. Il m’a insulté jusqu’à ce j’arrive à l’arrêt de bus où vit ma tante ».
Après trois jours, la TAN a fini par réagir. En renvoyant la victime à la police : « Bonjour, ceci est très grave, je vous invite à vous rendre immédiatement à un poste de police afin de porter plainte et demander un relevé vidéo, si cela se reproduit n’hésitez pas à contacter directement les services de polices ou le conducteur ».
Bonjour, ceci est très grave, je vous invite à vous rendre immédiatement à un poste de police afin de porter plainte et demander un relevé vidéo, si cela se reproduit n’hésitez pas à contacter directement les services de polices ou le conducteur.
— Réseau Tan (@reseau_tan) 2 décembre 2019
Pas question de renforcer la sécurité des bus. Surtout que l’agression est arrivée en plein centre, en plein jour. Pas question non plus que les militants qui recouvrent Nantes d’inscriptions et de tags contre les « féminicides » se penchent sur les viols de rue – près d’un par jour – et les nombreuses agressions vécues par les femmes au quotidien, au cœur de Nantes. Pas question que certains s’interrogent sur le laxisme judiciaire qui renforce le sentiment d’impunité chez les délinquants nantais chevronnés.
Pas question non plus de s’interroger sur ces délinquants chevronnés, qui empoisonnent le cœur de Nantes et la vie des Nantaises et des Nantais – certains cumulent des centaines d’affaires et des dizaines d’identités. Pas sûr qu’une énième police, cette fois des transports, change vraiment quelque chose…
Louis Moulin
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