Une surveillante de prison tombant amoureuse d’un détenu musulman, se convertissant par amour et finalement condamnée pour l’avoir aidé dans ses trafics : l’histoire n’a rien d’une blague et était même jugée devant le tribunal d’Argentan le 2 décembre…
La surveillante de prison succombe au charme du détenu algérien…
Nous serions presque tenté de rire de cette affaire dépassant la fiction si elle ne s’était pas terminée devant la justice. Une gardienne du centre de détention d’Argentan, dans l’Orne, comparaissait lundi 2 décembre dans le cadre d’une comparution immédiate devant le tribunal de grande instance de la ville après avoir fait l’objet d’une audition durant tout le week-end dernier par les policiers du commissariat d’Argentan.
En cause, la relation qu’elle a entretenue depuis le mois de septembre 2019 avec un certain Mohammed Tayeb, détenu algérien de 37 ans. Une relation qui devient rapidement amoureuse… et intéressée pour l’homme puisqu’il va demander à la surveillante quadragénaire de faire rentrer des cartes SIM et cinq téléphones portables pour son compte. Ainsi que de transporter 4 000 € à Paris.
Puis se convertit à l’islam et demande le divorce
Dans cette amourette sulfureuse entre la surveillante pénitentiaire et ce détenu au casier judiciaire déjà bien chargé (recel, agressions sexuelles, viol), l’adage rappelant que « le cœur a ses raisons que la raison ignore » paraît fort à propos. En effet, cette femme, mariée et mère de deux enfants, s’est aussi convertie à l’islam, « pour faire plaisir » à l’Algérien.
Devant le tribunal, elle a tenté de relativiser la situation : « C’est pas mon monde, j’aurais pas fait la prière. », a-t-elle déclaré. Toutefois, sa conversion l’a tout de même conduite à ne plus manger de porc. Et à le supprimer des repas de ses enfants. Des enfants qui ont vu leurs parents se déchirer puisque leur mère, sous l’emprise de sa nouvelle relation, est allée jusqu’à déposer une demander de divorce puis a quitté son mari. Point d’orgue de cette affaire, la surveillante, qui exerce par ailleurs sa profession depuis 17 ans en ayant débuté à Fleury-Mérogis, s’était vue imposer le port d’une oreillette par son amoureux de détenu afin qu’il puisse la surveiller dans tous ses faits et gestes !
À l’issue de la comparution, la surveillante a écopé de six mois de prison ferme (mais aménageables) avec mandat de dépôt. Quant à Mohammed Tayeb, il s’est vu infligé deux ans de prison avec mandat de dépôt et maintien en détention. Selon le procureur, l’Algérien aurait déjà tenté par le passé de convertir d’autres femmes dans l’univers carcéral. À force de persévérer, il y est finalement parvenu…
AK
Crédit photo : DR (Photo d’illustration)
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