A l’occasion d’une enquête réalisée auprès d’un échantillon de responsables de TPE, le SDI (Syndicat des Indépendants) constate que les nouvelles modalités de versement de la prime Macron, en passe d’être soumise à la conclusion préalable d’un accord d’intéressement, ne seront pas sans conséquences.
Mise en place fin 2018 dans le prolongement du mouvement des Gilets Jaunes, la « prime Macron » défiscalisée et désocialisée a permis aux TPE de verser plus de 220 millions d’euros de pouvoir d’achat à leurs salariés.
Concrètement, les TPE ont été les plus généreuses avec un montant moyen de prime de 543€ contre 432€ pour les entreprises de plus de 2000 salariés.
Le projet du gouvernement qui consiste à soumettre désormais le versement de cette prime à un accord d’intéressement en exclut de fait les salariés des TPE. En effet, cela rajoute une barrière de complexité administrative et juridique infranchissable pour les professionnels indépendants et dirigeants de TPE.
87% des dirigeants de TPE interrogés par le SDI affirment que la nécessaire conclusion d’un accord d’intéressement les conduira à ne pas réaliser le versement de cette prime en 2019. A l’inverse, 81% de ces mêmes chefs d’entreprise indiquent qu’ils verseraient cette prime dans l’hypothèse d’une reconduction en l’état de ses modalités de versement.
Sous cette réserve expresse, 97% des responsables de TPE qui ont versé une prime en 2018 renouvelleraient l’opération en 2019, lorsque 62% de ceux qui n’ont pas versé de prime l’année dernière se déclarent prêts à le faire. Les premiers verseraient en majorité des primes comprises entre 500€ et 1000€, lorsque la majorité des seconds verseraient des primes comprises entre 200€ et 500€.
Méthodologie : Sondage réalisé en ligne auprès de 600 responsables de TPE du 28 au 30 novembre 2019.
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