Si les sauveteurs sont bénévoles et le secours des personnes sont gratuits, le renouvellement de la flotte de sauvetage, les équipements et la formation représentent un coût important. Parallèlement, les sauveteurs bénévoles, dont le temps disponible s’est particulièrement réduit ces dernières années, en consacrent une part encore trop importante à la collecte de fonds, en vue de contribuer au financement de leurs bateaux et équipements.
Ce sont ainsi 9 millions d’euros par an que la SNSM doit trouver pour répondre aux enjeux auxquels elle est confrontée et assurer la pérennité de son modèle bénévole. La SNSM, qui s’appuie essentiellement sur la générosité des donateurs particuliers et des entreprises mécènes pour financer son budget, lance aujourd’hui sa traditionnelle campagne de dons.
Pérenniser un modèle économique singulier, peu dispendieux et efficace en permettant à la SNSM de faire face à ses enjeux.
Bien que les efforts réalisés commencent à porter leurs fruits – la SNSM a doublé le nombre de ses donateurs depuis 2013, – les 100 000 donateurs qu’elle compte aujourd’hui reste un nombre bien modeste au regard des millions d’adeptes de loisirs de bord de mer et plaisanciers qui peuvent avoir un jour besoin du service des sauveteurs : plus de 35 000 personnes prises en charge en 2018.
La SNSM doit donc aujourd’hui recruter de nouveaux donateurs, malgré l’annonce d’un accroissement du soutien de l’Etat, pour faire face à la hausse des budgets d’investissement et de formation des bénévoles.
Toujours prêts à secourir, parfois au risque de leur vie, les bénévoles ont besoin de moyens pour intervenir.
Dans les dix prochaines années, en raison du vieillissement de sa flotte de sauvetage, la SNSM doit renouveler 140 bateaux pour un montant avoisinant 100 millions d’euros.
En prenant également en compte l’entretien, la modernisation des embarcations et les infrastructures, ce seront près de 15 millions €/an, le double de ces dernières années, qui seront consacrés chaque année aux investissements de la SNSM.
Les sauveteurs étant de moins en moins issus de professions maritimes (27% des équipages), leur formation est devenue un enjeu majeur pour leur sécurité et celle des personnes qu’ils secourent, et représente aujourd’hui un budget de près de 5 millions €/an amené à croître significativement dans les prochaines années.
Enfin, la technologie et la règlementation évoluent rapidement et le budget des équipements pour la protection des sauveteurs et celle des personnes secourues augmente régulièrement. Electronique de navigation, jumelles de vision nocturne ou caméras infra rouge, gilets de sauvetage, défibrillateurs semi-automatiques,…autant d’équipements, essentiels à la sécurité de tous qui pèsent lourd dans les budgets.
Bixente Lizarazu soutient la campagne d’appel aux dons de la SNSM
Bixente Lizarazu, champion du monde de football 98 qui pratique la mer depuis toujours, est bien conscient du rôle joué par les Sauveteurs auprès de tous les adeptes de loisirs nautiques. Parrain de la SNSM depuis cet été il soutient aujourd’hui notre campagne d’appel aux dons d’hiver :
« Les Sauveteurs en Mer sont des bénévoles dont la raison d’être est de sauver les autres. J’y suis particulièrement sensible car mon père a été sauveteur à la station de la SNSM d’Hendaye au Pays basque. Passionné de surf et de plongée sous-marine, je connais les dangers de la mer et je sais aussi les risques que prennent les sauveteurs, comme nous l’a cruellement rappelé le drame des Sables d’Olonne en juin dernier. Nous devons les aider à s’équiper, se former et s’entraîner. »
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