Ces derniers jours, les surveillants de prison de Nantes et Rennes ont connu une série d’agressions et même une évasion au quartier des peines aménagées de Nantes, déjà connu par le passé pour des problèmes de sécurité persistants.
À la maison d’arrêt de Nantes, un détenu déjà condamné à plusieurs reprises et instable s’en est pris à un gradé, le 20 novembre vers 9h30, pour un problème de cantine [produits commandés par les détenus à l’administration, en complément de l’ordinaire] : « le Premier surveillant a été invectivé et le détenu a proféré de nombreuses insultes à caractère raciste avant d’agresser notre gradé », explique FO-Pénitentiaire dans un communiqué.
« Les personnels ont dû faire usage de la force strictement nécessaire pour mettre un terme à l’agression mais malheureusement plusieurs des nôtres en sortent blessés. À l’heure actuelle le gradé serait blessé à la main et les deux autres collègues seraient blessés aux chevilles et aux genoux », le syndicat demande en outre « le transfert de cette crapule [vers une autre prison] après une peine disciplinaire exemplaire ».
Toujours à Nantes ce 25 novembre, un détenu libérable en septembre 2020 et détenu au quartier des peines aménagées a dégondé sa fenêtre et s’est évadé vers 14h30. Il s’était déjà fait remarquer en ramenant 17 grammes de stupéfiants et a préféré prendre la poudre d’escampette que d’être réintégré dans la maison d’arrêt.
La précédente évasion du QPA datait du 26 octobre 2018 – là encore, le détenu condamné à quatre ans en correctionnelle et libérable en septembre 2020 avait réussi à démonter sa fenêtre et s’est évanoui dans la nature. Ce quartier pour peines aménagées – destiné à aider les détenus à préparer leur sortie – est bien moins sécurisé que le reste de la détention. Force est de constater que miser sur le sens des responsabilités des détenus qui y sont placés – ce qui est une mesure de faveur – n’est pas toujours payant, loin de là.
Enfin à Rennes le 23 novembre, vers 7h20 à la maison d’arrêt, un détenu a essayé de forcer le passage et s’en est pris à un surveillant : « Il a blessé notre collègue en lui donnant un coup de tête. L’agent est également blessé à la main. L’agent aura néanmoins réussi a maîtriser le détenu avant que ce dernier ne soit placé en prévention », relève le syndicat FO-Pénitentiaire.
Finalement, Tri Yann aurait dû chanter « Dans les prisons de Nantes, y a plus de prisonnier »…
Louis Moulin
Crédit photo : DR
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