Signalements, Bienvenue au Kosovo, Les recettes barbares, Pensées interdites, Liberté à huis clos : voici quelques sorties littéraires de la semaine sélectionnées par nos soins.
Signalements
De Karine Brunet-Jambu
Karine a été aspirée par l’enfer dès la première minute de son existence. Fille d’une mère condamnée pour infanticide, le Diable s’est penché sur son berceau : servitude, grêles de coups, insultes, privations, menaces de mort répétées et pédophilie massive. Son corps d’enfant de cinq ans a été offert pendant des années aux caprices d’un monstre hébergé par les parents, leur ami Roland Blaudy, pédophile en série.
Les professionnels de l’enfance, mandatés pour protéger cette petite, fermeront tout simplement les yeux. Pire, certains magistrats de Rennes ignorent même les signalements gravissimes qui arrivent sur leurs bureaux. Abandonnée par tous à son calvaire, Karine ne peut compter que sur sa tante Laurence pour la sortir de l’abîme. Des magistrats et professionnels de l’enfance mettront tout en œuvre pour empêcher sa tante de faire éclater la vérité. En vain. C’est elle qui va gagner.
Ce témoignage unique, aussi authentique qu’effroyable, est le récit déchirant d’une femme au courage hors du commun, qui sacrifia tout pour arracher sa nièce des griffes du Mal.
Signalements – Karine Brunet-Jambu – Ring – 18 €
Bienvenue au Kosovo
De Nikola Mirkovic (scénario), Simona Mogavino (scénario), Giuseppe Quattrocchi (illustrations)
Mars 2004, Dimitri est un jeune homme qui a fui la Yougoslavie dans sa jeunesse et qui doit retourner au Kosovo pour participer à l’enterrement de son père avec qui il était resté en mauvais termes. À travers un périple dans l’ex-Yougoslavie Dimitri est rapidement plongé dans l’enfer balkanique d’après-guerre. Lors de son voyage il rencontre Milan, un vieux Serbe truculent à la langue acérée, qui lui raconte sa version des guerres yougoslaves. À chaque récit Dimitri se replonge dans son enfance et se souvient des moments passés avec son meilleur ami, Kledi, un jeune Albanais.
Dimitri se souvient également de la montée des tensions entre communautés au Kosovo et de la relation compliquée avec son père. Après plusieurs embûches Dimitri se rapproche enfin de son but mais se retrouve piégé en plein milieu des émeutes de 2004 dans un Kosovo à feu et à sang. Timide et romantique Dimitri doit prendre son courage en mains pour traverser une zone de guerre et atteindre son but. Soldats, tirs, révolte, espoir, haine, amour… Bienvenue au Kosovo.
Nikola Mirkovic est né en 1971 d’une mère française et d’un père yougoslave. Diplômé d’une école de commerce, il s’intéresse depuis longtemps à la géopolitique et participe à de nombreuses missions humanitaires au Kosovo. Il intervient régulièrement dans des médias français et étrangers pour commenter l’actualité politique internationale et notamment dans les Balkans.
Simona Mogavino est née en 1974 à Vigevano en Italie. Après une formation artistique, elle travaille de nombreuses années dans la restauration d’œuvres d’art et d’édifices historiques. Fascinée par le personnage d’Aliénor d’Aquitaine, elle écrit sa première histoire pour la BD et publie chez Delcourt entre 2012 et 2017 les six volumes d’Aliénor, la Légende noire dans la collection Les Reines de sang, poursuivie depuis 2018 avec Catherine de Médicis, dont le troisième tome est en cours. À paraître chez Glénat plusieurs projets dont une BD sur le Chevalier d’Éon dessinée par Alessio Lapo, son mari.
Né à Milan en 1959, Giuseppe Quattrocchi est illustrateur, dessinateur publicitaire et de BD, professeur et directeur des études à la Scuola del Fumetto de Milan. Il a publié en France : chez Glénat entre 2008 et 2012, les 3 tomes de Codex Sinaïticus, en collaboration avec Alessio Lapo (scénario Yvon Bertorello et Arnaud Delalande) ; chez Soleil, en 2014 le tome 3 des Seigneurs de Cornwall (scénario de Sylvain Cordurié), en 2016 et 2017 deux tomes de L’Aigle et la Salamandre (scénario Stéphane Piatzszek).
Bienvenue au Kosovo – de Nikola Mirkovic (scénario), Simona Mogavino (scénario), Giuseppe Quattrocchi (illustrations) – Éditions du Rocher – 14,90 €
Les recettes barbares
De Marsault et Frédéric Mars
L’humanité aujourd’hui : 7,5 milliards.
L’humanité en 2050 : 11 milliards.
Y aura-t-il à manger pour tout le monde ? La réponse est clairement : non !
Peut-on envisager d’autres solutions que le steak de scarabées ou la brochette de cafards ? Évidemment : oui !
Si tu veux manger à ta faim, adopte donc les seules recettes qui font appel à des aliments inépuisables : les recettes barbares.
Car, sois-en sûr, mieux vaudra alors mettre ton voisin dans ta gamelle, plutôt que lorgner sur la gamelle de ton voisin.
Bouchées à la reine de beauté, footeux au four, merguez de syndicaliste, pote-au-feu, civet de tapin, blonde glacée… Tous les grands classiques de la gastronomie française enfin revisités en fonction des ressources de demain. Les recettes barbares : 60 préparations délicieuses et impertinentes, qui remettent (enfin !) l’humain au cœur de nos assiettes.
On a passé un excellent moment de rigolade en lisant et en découvrant les illustrations, c’est donc que l’album est réussi !
Les recettes barbares – Marsault, Frédéric Mars – Ring – 19,95 €
Pensées interdites : chroniques de la France bâillonnée
De Grégory Roose
Dictature des minorités, justice partiale, médias militants, indignation à géométrie variable, immigration et islamisation galopantes… La France subit des changements radicaux dans un contexte d’interdiction moralisatrice de les critiquer. L’auteur franchit cet interdit qu’il dénonce avec originalité. Dans ce recueil de réflexions brèves et d’aphorismes, il avance sans tergiverser que les dérives du progressisme accélèrent le risque d’effondrement de notre civilisation.
Cette politique libertaire promeut un impossible « vivre-ensemble » alors que les méfaits du communautarisme, l’immigration africaine submersive, devenue inassimilable, et l’islamisation diffuse ont déjà dépassé leur point de non-retour. Face à ce péril civilisationnel, le « Grand Rapatriement » de cette immigration subie est la seule politique efficace à mettre en œuvre pour se libérer du « Grand Remplacement ».
Retrouvez ici l’interview de l’auteur réalisée par nos confrères de Paris Vox
Pensées interdites – Grégory Roose – Adoxa éditions – 7,99 €
Liberté à huis clos
De Lucien Combelle
Dans cette réédition, Lucien Combelle nous fait découvrir l’univers des prisons de la République française entre 1944 et 1951 ; le sort des vaincus de la Seconde Guerre mondiale y fut souvent terrible, parfois grotesque, souvent risible… Dans un style imagé que n’aurait pas renié son ami Louis-Ferdinand Céline, l’ancien directeur de Révolution nationale nous fait découvrir avec Liberté à huis clos une période restée méconnue pour nombre de ses contemporains… et totalement inconnue pour les jeunes générations. Et pourtant…
Lucien Combelle (1913-1995) est un enfant du XXe siècle. Il adhère à l’Action française dans les années trente et devient secrétaire d’André Gide. Rue Vanneau chez celui-ci, avenue de Breteuil avec Drieu, rue de Condé avec Léautaud ou à Meudon chez Céline, il est l’interlocuteur et l’ami. En 1940, il est membre des corps-francs, puis affecté à une unité britannique. Lorsqu’il participe à la retraite, il est blessé dans un bombardement. Il se lance dans le journalisme en collaborant à La Gerbe avant de prendre la direction de Révolution nationale en 1941. Il accueille dans les colonnes de ce journal Robert Brasillach lorsque celui-ci quitte Je Suis Partout à l’été 1943 et publie son ami Drieu La Rochelle. Il fut l’un des signataires du manifeste collaborationniste : « Déclaration commune sur la situation politique du 5 juillet 1944 », portant les signatures d’Abel Bonnard, Jean Bichelonne, Fernand de Brinon, Marcel Déat et de 29 personnalités parisiennes.
Condamné le 28 décembre 1944 à quinze ans de travaux forcés, il est amnistié en 1951.
Après la guerre, sous plusieurs pseudonymes (Lucien Dauvergne, Lucien François, Monsieur Larousse, Oncle Lulu), il collabore au journal Pilote et à Europe n°1, est journaliste chroniqueur au Progrès, à Combat, à Absolu et à Art up, et participe à la création de Pilote chez Dargaud. Il participe à trois émissions d’Apostrophes et participe à la création des Radiophoniques sur RTL.
Dans l’émission Apostrophes du 1er décembre 1978, il déclare à Bernard Pivot : « Le sens de l’amitié chez moi fait que je reste fidèle à Drieu, je reste fidèle à Céline, je reste fidèle à Brasillach, je reste fidèle à Fontenoy. Ce sont des hommes que j’ai aimés, et je ne renie rien de ce que j’ai fait et je renie encore moins ces amis-là… »
Liberté à huis clos, de Lucien Combelle, éditions Déterna, collection « Documents pour l’Histoire », 270 pages, 27 euros. Pour commander ce livre, cliquez ici.
Crédit photo : DR
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