La Belgique connaît un afflux massif de demandeurs d’asile. Il faut remonter à la crise migratoire de 2015 pour retrouver de tels chiffres…
Près de 3 000 demandes en octobre pour la Belgique
Le destin des États européens est-il de voir les demandes d’asile croître indéfiniment auprès de leurs services administratifs ? Nous le révélions le mois dernier, le nombre de demandeurs d’asile ayant fait une demande dans un pays de l’Union européenne depuis le début de l’année 2019 était en hausse de 10 % par rapport à la même période (1er janvier-31 août) en 2018.
La Belgique n’échappe pas non plus à cette pression migratoire qui est toujours plus forte. Au titre de ce mois d’octobre 2019, 2 929 personnes ont demandé l’asile dans le pays. Ce nombre de demandes a progressé au regard du mois de septembre, où 2 607 dossiers avaient été recensés. Les chiffres en question ont été publiés mardi 13 novembre dans un rapport du Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA).
Ce chiffre de 2 929 n’avait pas été atteint depuis la crise des migrants à la fin de l’année 2015. À l’époque, entre août et décembre 2015, plus de 5 000 migrants avaient demandé l’asile chaque mois en Belgique. En janvier 2016, les services d’asile comptaient encore 2 842 demandeurs d’asile. Par la suite, ce nombre de demandes a fluctué aux alentours de 2 000 par mois. Avant de s’envoler de nouveau !
Migrants d’Afghanistan, de Syrie, du Salvador…
En ce qui concerne le mois d’octobre, la plupart des migrants demandeurs d’asile viennent d’Afghanistan, de Syrie et du Salvador. Depuis le début de l’année 2019, les Afghans et les Syriens étaient déjà les plus nombreux. La situation belge est donc à l’image des autres pays de l’UE où ces mêmes nationalités mais également les Vénézuéliens, Irakiens, Pakistanais, Colombiens ou encore Turcs sont les plus représentées parmi les migrants ayant effectué une demande d’asile.
Toutefois, la Belgique n’est pas la destination la plus prisée, ces nouveaux immigrés extra-européens préférant se tourner vers l’Allemagne, la France et l’Espagne. Cependant, à l’instar de la situation française, de nombreuses structures d’accueil de migrants en Belgique sont saturées compte tenu de ces arrivées de migrants toujours plus nombreux et du délai de traitement de leur dossier par les autorités. Et, tout comme en France, aucune solution viable à moyen terme ne semble être avancée. Ce qui ne risque pas d’endiguer le phénomène de Grand Remplacement déjà bien entamé dans le pays.
AK
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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