Les forces de l’ordre de Nantes ont interpellé ces 4 et 5 novembre, après plus d’un mois d’enquête de filatures, neuf personnes dont quatre qui se disent mineurs. Plusieurs sont d’origine extra-européenne, dont le gérant du réseau, un Algérien âgé de 33 ans. Celui-ci était régulièrement posté devant le PMU place du Commerce, et faisait des allers-retours avec la place toute proche pour gérer ses guetteurs et ses dealers.
« Ce n’est cependant qu’un des multiples réseaux de vente de la place », constatent, un brin dépité, les riverains. Ce 7 novembre au soir, plusieurs personnes d’origine nord-africaine pour la plupart, continuent de guetter et d’alpaguer d’éventuels clients aux abords de la station, sans oublier de siffler les jeunes filles, même en plein jour. « Lorsque les CRS sont là, ils se déplacent rue Kervégan ou près du O’Tacos », note encore un voisin.
Dans le cadre du démantèlement de ce réseau, deux dealers ont été interpellés le 4 novembre, et le 5 quatre autres personnes dont le gérant du réseau ont été interpellés. Dans l’appartement qu’il occupait, 20 grammes de cocaïne (1 200 € à la revente), 100 grammes de cannabis (650 € à la revente) et 4 510 € en petite coupure ont été trouvés.
Des Maghrébins en situation irrégulière
Dans deux des appartements, sept personnes, toutes en situation irrégulière et provenant essentiellement du Maghreb, ont été interpellées avec divers objets volés dans le centre-ville nantais dont une vingtaine de portables.
Un arsenal saisi
Par ailleurs, une autre affaire de drogue a été initiée au Clos-Toreau, un quartier dit « sensible » situé au sud de Nantes. Deux individus de 19 et 20 ans qui dealaient dans un hall ont été interpellés, avec 147 grammes de résine de cannabis (1000 € à la revente), 420 € en billets, un ordinateur portable, plusieurs centaines de munitions, des chargeurs et deux armes automatiques.
Un arsenal qui devient de plus en plus courant, « tous les réseaux s’équipent alors que les règlements de comptes se multiplient, et que les armes sont assez facilement accessibles », remarque un policier nantais.
Louis Moulin
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