À Brest, la délinquance ne désarme pas tandis que la municipalité semble davantage préoccupée par la nouvelle candidature de François Cuillandre, maire socialiste sortant. Dont le bilan en matière de sécurité est catastrophique.
Brest : Kerangoff, Kerourien et Pontanézen s’affrontent
Il n’y a pas qu’à Chanteloup-les-Vignes que des « petites bandes d’imbéciles et d’irresponsables » selon les mots du Premier ministre Édouard Philippe ont la mauvaise idée de transformer progressivement la vie quotidienne des habitants en enfer insécuritaire. À la pointe bretonne, Brest « la rouge » fait encore parler d’elle ces derniers jours.
Une fusillade a éclaté dans la soirée du jeudi 31 octobre au vendredi 1er novembre dans le quartier de Kerangoff. Trois hommes y ont été blessés par balles au fusil à pompe. L’un d’entre eux a été sérieusement touché. Les premières hypothèses penchaient alors vers un règlement de compte entre les équipes de voyous de Kerangoff et de Kerourien. Kerourien, ce quartier où une explication à l’arme à feu avait déjà eu lieu dans la nuit du 27 au 28 août derniers avec deux blessés à la clé. Car, si Kerourien est en guerre avec Kerangoff, il l’est aussi avec Pontanézen, quartier réputé comme étant le plus « sensible » de Brest. Comprenez celui où les racailles ont le moins de limites dans leurs exactions…
Pontanézen qui ne souhaitait visiblement pas que d’autres quartiers lui volent la vedette en cette nuit d’Halloween puisque plusieurs poubelles et au moins une voiture y ont été incendiées entre jeudi et vendredi.
Enfin, le quartier de Kergoat a également fait des siennes. Une quinzaine de délinquants locaux y ont attaqués les pompiers venus éteindre des feux de poubelles. Deux véhicules seront aussi incendiés durant cette soirée du 31 octobre.
Bus caillassés à Kerangoff, la CFDT réagi
Dès le 1er novembre au soir, les policiers étaient de retour à Kerangoff. Cette fois, il était question du caillassage d’un bus. Qui a eu une vitre brisée tandis qu’un abribus était quant à lui dégradé dans ce même quartier.
Suite à cette attaque, la CFDT Bibus a réagi en demandant une déviation de la ligne de bus afin de contourner Kerangoff à partir de certaines heures. Dans un communiqué, le syndicat a dénoncé « les événements à répétition mettant les salariés et les usagers en première ligne ». Pour rappel, un incident similaire avait eu lieu mi-octobre et une passagère avait déjà été blessée par des débris de verre suite à des jets de pavés.
Dès lundi 4 novembre au soir, la direction de Bibus mettait en place la déviation demandée avant une réunion à venir. Enfin, à Kerangoff toujours, une trentaine d’habitants découvraient leur véhicule dégradés et avec les pneus crevés dimanche 3 novembre au matin.
Nouveaux tirs près du lycée Dupuy-de-Lôme
Enfin, la réputation du lycée Dupuy-de-Lôme n’est pas prête d’être redorée avec un nouvel incident à déplorer lundi 4 novembre au matin. À l’arrêt de tram proche de l’établissement, deux jeunes filles ont été touchées par des coups de pistolet à billes. C’est dans ce même lycée qu’une bande cagoulée et armée de battes de baseball s’était introduite le 4 septembre dernier pour régler ses comptes avec un élève d’origine albanaise. Au cours de l’action, un coup de feu avait été tiré par une arme de poing et une jeune fille, étrangère à l’histoire, avait été blessée par un coup de batte de baseball.
Tandis que l’insécurité se répand aux quatre coins de la ville, l’actuel maire socialiste de Brest François Cuillandre a récemment annoncé qu’il comptait briguer un nouveau mandat en mars 2020. Et ce, malgré mise en examen le 17 octobre pour recel d’abus de confiance. En parlant de confiance, ce même François Cuillandre annonçait dès 2018 que la sécurité serait « l’un des enjeux de la prochaine campagne municipale ». Rappelons simplement à nos lecteurs qu’il tient la mairie depuis mars 2001…
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