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Italie. À la faculté de Trente, des militants d’extrême-gauche tentent de bloquer la conférence d’un journaliste de guerre

Le blocage des conférences et réunions de droite n’est pas propre à la France ou la Bretagne – ou l’extrême-gauche s’enorgueillit d’avoir empêché une réunion de l’Action Française à Rennes le 17 octobre dernier et d’avoir forcé le déplacement d’une conférence de Laurent Obertone à Nantes. Ce totalitarisme d’extrême-gauche existe aussi au-delà de nos frontières, et confirme la citation – que certains estiment apocryphe – de Churchill comme quoi « les fascistes de demain s’appelleront eux-mêmes antifascistes ».

A la faculté de sociologie de Trente (Trentin-Haut Adige), ce jeudi 30 octobre 2019, des militants d’extrême-gauche du collectif Hurriya (un collectif anti-frontière et anti-prison) et du collectif universitaire ReFresh (même tendance que le précédent mais composé d’universitaires) ont tenté de bloquer pour la seconde fois une conférence du journaliste de guerre Fausto Biloslavo.(Photo)

Ce n’est pas la première fois que ces deux collectifs montrent les dents : en effet ils ont déjà fait annuler une fois la conférence et ont retenté aujourd’hui. Cette conférence portait sur la Libye et était donnée par le journaliste de guerre renommé, Fausto Biloslavo, travaillant notamment pour Il Giornale, un quotidien conservateur dont le patron est Silvio Berlusconi.

Dans l’après-midi, l’extrême-gauche locale se regroupe devant la faculté de sociologie. De l’autre côté de la rue, un groupe d’étudiant organise un sit-in en faveur de la venue du journaliste, et distribuent des tracts pour la liberté d’expression sur lesquels on peut lire : « Dehors de nos facs les brigades rouges ! ça suffit les menaces ! » (en référence aux brigades terroristes d’extrême-gauche qui secouent l’Italie dans les années 70 et 80 dites les années de plomb – NDLR).

Juste avant la conférence, les deux groupes se battent à coups de parapluies, de claques et de poings, lutte qui éclate suite à la tentative de deux étudiants de droite de forcer le passage pour entrer dans l’université. La police a dû intervenir pour calmer les deux camps. Deux étudiants ont été blessés.  Mais la conférence se tient tout de même, avec une demi-heure de retard et bien des difficultés.

Toutefois, les collectifs d’extrême-gauche ne démordent pas et bien que maintenus en dehors de la salle, ils recommencent leurs protestations en tapant des poings sur les murs et les portes afin d’interrompre les intervenants. Les insultes fusent, elles aussi : « Merdes ! Dehors les fascistes ! ». De bien vieilles insultes qui montrent que la pensée de l’extrême-gauche n’a pas vraiment évoluée et que sa « tolérance » elle non plus n’a pas changé même quand les idées émises lors de la conférence rejoignent les leurs, par exemple quant à l’évocation des conditions très dures des migrants dans les camps libyens, souligne Il Giornale. Insultes et provocations auxquelles Fausto Biloslavo répond : « S’ils cherchent à m’empêcher de parler en tapant sur les portes, ils ne savent pas à qui ils ont affaire. Je suis plus dur qu’eux ».

Le communiqué de l’extrême-gauche a des accents de victimisation, de dénonciation du « péril fasciste » et de reproches envers la présidence de l’université. Peu importe d’où viennent les antifascistes, seule la langue change. Les arguments et les stratégies, insufflés par le capitalisme mondialisé dont ils sont les idiots utiles, demeurent.

 

De notre correspondante en Italie, Hélène Lechat

Crédit photo :DR
[cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

 

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