Tabac, chômage, impôts, allocations…On fait un point sur tout ce qui change au 1er novembre 2019.
Tout d’abord, du 1er novembre 2019 au 31 mars 2020, la trêve hivernale entre en vigueur et aucune expulsion locative ne peut avoir lieu durant cette période. Initialement destinée à protéger les Français les plus précaires et les plus pauvres, cette trêve est désormais utilisée à mauvais escient, notamment par les associations de défense des migrants qui en profitent pour ouvrir des squats dans de nombreuses métropoles françaises, faisant le jeu des passeurs criminels, trafiquants d’êtres humains.
En finir avec le tabac
En novembre, une incitation de plus pour arrêter de fumer, mais pas que. Le 1er novembre, une nouvelle hausse du prix du tabac s’applique : vous paierez environ 50 centimes de plus votre paquet de 20 cigarettes. On approche doucement mais sûrement du coût de 10€ par paquet. Bien entendu, l’hypocrisie est globale (la santé n’étant qu’un prétexte, sinon le tabac serait totalement interdit pour des raisons sanitaires), les rentrées d’argent étant importantes par contre (et les ménages modestes se retrouvent asphyxiés par les prix).
La taxe d’habitation poursuit sa baisse. de son côté En novembre, les Français bénéficieront d’un dégrèvement de 65% du montant de leur taxe d’habitation sur leur résidence principale. Ce dégrèvement est calculé automatiquement par l’administration fiscale. Il figure sur les avis d’impôt de taxe d’habitation reçus depuis le début du mois d’octobre.
La date limite de paiement varie selon le moyen de paiement utilisé :
- vendredi 15 novembre 2019 (paiement non dématérialisé)
- mercredi 20 novembre 2019 (paiement en ligne).
Du côté des impôts et allocations, à noter la revalorisation de l’AAH, allocation adulte handicapé (900€ par mois désormais). Tandis que les personnes à revenus modestes pourront bénéficier d’une mutuelle santé « solidaire » jusqu’à 30 euros par mois dont on ne sait pas encore précisément ce qu’elle couvre. Quelque 200 000 personnes supplémentaires profiteront de cette complémentaire. Elle est gratuite pour les personnes gagnant moins de 745 euros par mois. Les personnes gagnant entre 745 et 1 007 euros par mois devront payer une participation en fonction de leur âge : moins de 29 ans : 8 euros/mois, 30 à 49 ans : 14 euros/mois, 50 à 59 ans : 21 euros/mois, 60 à 69 ans : 25 euros/mois et 70 ans et plus : 30 euros/mois.
Les retraites complémentaires se voient revalorisées d’1%.
Cela ne viendra pas compenser l’augmentation des tarifs réglementés d’Engie qui augmentent de 3% par rapport au barème en vigueur applicable depuis le 1er septembre.
Réforme de l’assurance chômage
La réforme de l’assurance chômage rentre en vigueur. Pour avoir droit au chômage, il faudra désormais avoir travaillé 6 mois (soit 130 jours ou 910 heures) sur les 24 derniers mois (contre 4 mois sur les 28 derniers mois jusqu’à présent). En ce qui concerne le rechargement des droits, le seuil minimum va être porté à six mois (contre un mois à ce jour).
Les salariés ayant des revenus supérieurs à 4 500 euros bruts par mois subiront une réduction de leur indemnité de 30% à partir du 7e mois avec un plancher fixé à 2 261 euros nets par mois. Les travailleurs indépendants pourront toucher, sous certaines conditions (notamment des revenus antérieurs d’au moins 10 000 euros par an sur les deux années précédentes), une indemnisation de 800 euros par mois pendant six mois.
Les salariés pourront dorénavant bénéficier de l’assurance chômage en cas de démission pour réaliser un projet professionnel. Le niveau d’indemnisation sera le même que pour les autres demandeurs d’emploi.
Ce nouveau droit, renouvelable tous les cinq ans (soit 8 fois sur une vie professionnelle de 40 ans) sera strictement encadré :
- le salarié devra avoir au moins cinq ans d’activité dans une entreprise ;
- avant de poser sa démission, il devra demander un conseil en évolution professionnelle (CEP) auprès d’un opérateur agréé, puis adresser à une commission paritaire (syndicats/patronat) de sa région une demande d’attestation du caractère réel et sérieux de son projet ;
- cette commission examinera notamment la pertinence de la formation identifiée et les perspectives d’emploi ou, pour une entreprise, les besoins de financement et les moyens techniques et humains envisagés ;
- une fois l’attestation obtenue, le salarié aura dix mois pour déposer une demande d’allocation à Pôle emploi qui sera chargé de contrôler la mise en œuvre réelle du projet.
Parmi les autres mesures, symboliques, de ce 1er novembre, l’arrivée d’un menu végétarien par semaine dans les cantines scolaires, pour une expérimentation de deux ans. Ce menu pourra comporter des œufs ou des produits laitiers mais il sera obligatoirement sans viande, ni poisson, crustacés et fruits de mer. Pour le coup, il n y aura pas de menu de substitution avec viande ce jour là…vous avez dit discrimination ? :)
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