Le journal Lengadoc Info s’est fait l’écho du tabassage du conseiller régional d’Occitanie et conseiller municipal de Nîmes, Yoann Gillet (Rassemblement National), ce samedi soir à Nîmes. Une agression qui, selon la victime, proviendrait directement des milieux dits « antifas ».
Si l’élu a déposé plainte, cette agression n’est que la suite d’une très, très longue série d’agressions commises par des militants antifas qui semblent bénéficier d’une certaine impunité (qui a tout de même ses limites quand cela va trop loin, comme le montre le cas d’Antonin Bernanos, militant antifa parisien incarcéré deux fois suite à une agression de policiers quai de Valmy, puis à une bagarre avec des militants nationalistes).
La question qui se pose désormais, est de savoir si les autorités attendent qu’il y ait un mort pour réagir. Pour prendre ce prétexte pour, de nouveau (comme après le décès de Clément Méric) interdire ici des groupes ou groupuscules nationalistes, là des mouvements dits « antifas », interdictions toutefois compliquées dans le sens où ces mouvements ne disposent généralement d’aucun statut légal.
S’il est indéniable que des groupuscules dits « d’extrême droite » mènent ou ont mené des actions violentes contre des militants de la mouvance d’extrême gauche – et ces violences ont entraîné poursuites judiciaires, fermetures de locaux associatifs parfois sans le moindre rapport avec les auteurs des faits – la majorité des violences et des tentatives de violences émanent ou sont provoquées par l’extrême gauche et la mouvance antifa.
Qui appelle à l’interdiction de conférences (on l’a vu encore récemment y compris avec des personnages adoubés par le système comme Alain Finkielkraut ou Sylviane Aginsinki) ? De livres ? De locaux ? De manifestations ? Qui organise, sans aucune déclaration légale, contre-manifestations, contre-rassemblements, dont les organisateurs savent parfaitement qu’ils peuvent déboucher sur des incidents violents ? Pourquoi les autorités laissent-elles faire ?
Comment expliquer que la Préfecture de Nantes fasse pression sur les organisateurs de la conférence de Laurent Obertone, écrivain reconnu dans toute la France, pour que cela ne se fasse pas à la maison des Syndicats mais dans un autre lieu, « pour éviter les troubles à l’ordre public » ? Comment expliquer que la Préfecture de Nantes ne soit pas capable d’arrêter et d’enfermer le temps nécessaire l’intégralité de ceux qui ont fait de la casse et de la violence l’alpha et l’oméga de toute action (voir la page Nantes Révoltée sur Facebook, entre autres) ? Comment expliquer qu’à Saint-Nazaire, le lendemain, une poignée de policiers municipaux soient envoyés pour s’interposer entre les organisateurs de la conférence de Laurent Obertone et une horde d’individus vociférant des propos injurieux tombant sous le coup de la loi ?
Est-ce que les autorités attendaient une réaction ferme, musclée et violente des organisateurs pour sévir et pour ainsi faire passer les antifas pour des victimes (agression de la faculté de Montpellier), comme ils parviennent à le faire sans arrêt, bien relayer il est vrai par des médias mainstream au sein desquels certains d’entre eux travaillent et ont des contacts ?
Il semblerait qu’en refusant de s’occuper de la mouvance dite « antifa » lorsque celle-ci menace ouvertement l’expression de la démocratie (c’est à dire des réunions, des manifestations déclarées, des conférences), les autorités attendent, et même provoqueront à terme, l’arrivée d’un drame. Et si le conseiller régional Yoann Gillet avait pris le même coup de poing que Clément Méric ? Et si une jeune femme venue assister à la réunion de Laurent Obertone avait été violée, comme l’y appelaient certains individus venus s’opposer à la conférence, sans que les féministes du même camp ne s’en offusquent ? Et si tout simplement, les participants à la conférence avaient décidé de faire le travail de répression et de maintien de l’ordre dont se montrent incapables les autorités ?
Les élections municipales qui se profilent vont être l’occasion pour certains groupes de se livrer, une fois de plus, à la violence. On ne compte plus, en Bretagne, les militants menacés, agressés, les permanences vandalisées. En toute impunité ? C’est ce que nous verrons dans les prochains mois. Mais une chose est certaine : le pouvoir politique semble attendre qu’un drame arrive. A qui profite le crime ?
Georges Vigilante, ancien militant Front national.
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