Les prestations sociales versées en France au titre de l’année 2018 ont atteint 741 milliards d’euros. Une hausse de 1,8 % en un an.
Des prestations sociales toujours aussi importantes
Une étude publiée mardi 22 octobre par la Drees (service statistique des ministères sociaux) indique que le montant total des prestations de protection sociale (santé, retraite, famille, chômage) versé en 2018 est de 741 milliards d’euros. Un chiffre qui constitue une augmentation de 1,8 % par rapport à 2017.
Par ailleurs, ce montant représente 31,5 % du PIB (produit intérieur brut). Une proportion légèrement plus faible que l’année précédente. Ce qui ne parvient toutefois pas à faire oublier que cette part est toujours l’une des plus importantes à travers le monde.
Dans le détail, il apparaît que les prestations de « vieillesse-survie » ont bondi de 2,4 % pour atteindre les 339 milliards d’euros en 2018. Une évolution qui s’explique en partie par « la hausse du nombre de départs à la retraite » lesquels « ne sont plus freinés par l’effet du relèvement progressif de l’âge légal ». Ce dernier ayant augmenté de 60 à 62 ans.
Toujours parmi les postes de dépenses en augmentation, les dépenses de santé ont elles aussi progressé de 2,1 % pour représenter la somme de 261,2 milliards d’euros en 2018. La Drees évoque ainsi le « dynamisme » des arrêts de travail ainsi que des bonus versés par la Sécu aux médecins libéraux.
Aides au logement et allocations familiales
Quant aux prestations familiales, elles ont connu une croissance plus lente que par le passé, avec « seulement » +0,3 % pour atteindre 55,4 milliards d’euros. Ce qui se justifierait par la « stagnation du nombre de foyers bénéficiaires » des allocations familiales et par le « recul du nombre de naissances depuis 2014 ».
En ce qui concerne les aides au logement, le montant de celles-ci « se contracte nettement » puisqu’il baisse de 7,2 % et est évalué à 17,2 milliards d’euros pour 2018. Un phénomène conséquence des « nouvelles mesures adoptées » avant et après l’élection d’Emmanuel Macron selon la Drees.
Les prestations liées à l’emploi ont, pour leur part, augmenté de 0,6 % avec une enveloppe de 44,6 milliards dépensée sur l’année. Une hausse inspirée par les « grandes entreprises publiques » malgré « le ralentissement des allocations chômage » et « la fin progressive de l’effet du plan 500.000 formations ». Un plan mis en place sous l’ère François Hollande.
Enfin, les dépenses concernant la « pauvreté et l’exclusion sociale » progressent de façon « moins marquée » que les années précédentes : +2,4 % à 23,7 milliards d’euros. Un « contrecoup de la montée en charge de la prime d’activité » en 2016 et 2017 – et de nouveau élargie en 2019.
En définitive, la totalité de ces dépenses de protection sociale auxquelles il faut ajouter les frais de gestion et les frais financiers a atteint 787,1 milliards d’euros pour l’année 2018. Notons cependant que, durant cette même période, les ressources ont connu une hausse de 2,4 % à 798,3 milliards d’euros avec un solde positif de 11,1 milliards d’euros. Un équilibre très fragile…
AK
Crédit photo : Flickr (CC BY-SA 2.0/Paille)
[cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine – V