Les Français sont-ils nuls en droit du travail ? C’est en tout cas ce qui ressort d’un sondage qui met en avant une méconnaissance certaine des Français concernant les problématiques liées au droit du travail. Et donc qui interpelle, car certaines sociétés n’hésitent pas à « jouer » avec le fait que leurs employés n’y connaissent pas grand chose à leurs droits.
Cette enquête a été réalisé auprès de plus de 16 000 personnes par le site Mon-avocat.fr
1 Français sur 3 a déjà fait appel à un avocat du travail
Les actions juridiques dans le cadre professionnel sont en très forte progression en France. Ainsi, plus d’un Français sur 3 a déjà fait appel à un avocat pour une action dans le cadre de son travail (32 %). Dans le détail, les hommes sont plus nombreux à intenter une action (36 %) que les femmes (27 %).
Pour quels litiges ?
Parmi les nombreux litiges existants, 65 % des Français ont déjà fait appel à un avocat pour des procédures relatives à l’exécution d’un contrat, comme des sanctions disciplinaires, un litige salarial ou un harcèlement. La modification d’un contrat de travail arrive en deuxième position à plus de 44 %, juste devant la rupture du contrat de travail à 33 %. Les procédures prud’homales arrivent en dernière place avec seulement 31 % de représentativité.
Des rôles mal connus
En ce qui concerne les rôles qu’un avocat en droit du travail peut jouer, les Français sont bien loin d’être au point. En effet, si 87 % savent que l’avocat est le représentant du salarié devant la justice, 77 % qu’il est le médiateur ou le conciliateur et 59 % qu’il peut enquêter sur des affaires de harcèlement ou de qualité de vie au travail, beaucoup d’autres Français lui confèrent des tâches totalement fausses. Ainsi, 30 % pensent qu’un avocat a pour rôle de mettre une société en liquidation pour faute ou de contourner la loi pour assurer la victoire du salarié. 17 % vont même jusqu’à croire qu’un avocat ne doit jamais être du côté de l’employeur.
Premier rendez-vous dans le flou…
Pratiquement tous les répondants sont tombés dans le piège de la question concernant les honoraires de la première consultation avec un avocat. En effet, le premier rendez-vous avec un homme de loi peut être gratuit OU payant, et dépend entièrement des pratiques du cabinet. Il est important de savoir que la grande majorité des avocats facture dès la première consultation. Ainsi, seulement 14 % des Français ont trouvé la bonne réponse en répondant payant ou gratuit.
Quel danger pour la confidentialité ?
À la question « Un salarié qui divulgue à son avocat des informations confidentielles sur la société, peut-il être attaqué par son employeur ? », seulement 38 % des Français sont dans le vrai en répondant « non ». Un avocat ayant une clause de confidentialité sur les informations transmises par un salarié, ne peut pas engendrer une attaque de la part de l’employeur.
« Les résultats de cette enquête nous confortent encore davantage dans notre mission auprès des justiciables. Nous sommes particulièrement convaincus de la nécessité d’accessibilité au droit, mais également de la pédagogie à apporter avec des contenus informationnels clairs. Le tout pour faciliter le plus possible les moyens de trouver un avocat comme le propose notre plateforme », a déclaré Cédric Brochier, directeur général de Digital Directories France.
Pour rappel, si vous avez des doutes concernant une pratique dans votre entreprise ou à votre égard, il ne faut pas hésiter à contacter la direction du travail de votre département.
Crédit photo : DR
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