Le ministre des Affaires étrangères est parti mercredi soir en Irak. Le but : empêcher par tous les moyens le retour de bombes humaines djihadistes sur notre sol.
Une enquête d’Europe 1 du 16 octobre nous révèle les dessous du voyage du ministre breton en Irak. L’offensive turque en cours contre le Rojava risque de libérer les djihadistes qui étaient gardés par les forces kurdes depuis l’effondrement du Califat islamique. Après des mois de discussions préparatoires, Le Drian est parti pour convaincre l’Irak d’accepter de mettre sous bonne garde les djihadistes qui leur seraient livrés par les Kurdes de Syrie. L’organisation du transfert en toute urgence reposerait sur des commandos des forces spéciales françaises qui encadreraient de loin les opérations. En effet, si elles étaient impliquées de trop près, un magistrat pourrait contraindre la France à juger les djihadistes porteurs d’un passeport français, c’est-à-dire à les rapatrier.
Le droit classique, respectant la souveraineté des nations, prévoit certes que les criminels soient jugés sur le lieu de leurs crimes. Mais en signant divers traités internationaux, l’État français s’est lié les mains. Il a fait aussi le choix du maintien de leur nationalité aux djihadistes, à la différence de l’Angleterre par exemple qui a déchiré le passeport de 150 de ses ennemis, pour la seule année 2017.
Un homme d’État obligé de ruser face à l’angélisme du droit international
Beaucoup d’hypocrisie entoure l’opération projetée dans le Kurdistan du Sud. L’armée française ne serait pas officiellement impliquée, mais le serait quand même en pratique. Les Irakiens demanderaient d’être payés pour héberger les djihadistes. Il y aurait aussi des contreparties politiques. Mais l’important est le but poursuivi.
Ce groupe de djihadistes est irrécupérable. Le niveau de cruauté des crimes de l’EI atteint tous les records en horreur. Les laisser revenir serait condamner à coup sûr des innocentes victimes de futurs attentats. Les mettre en prison leur permettrait de recruter à grande échelle. Un bannissement en terre irakienne serait encore la mesure la plus pratique et la plus humaine.
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