Pour parer au danger de l’arrivée massive de membres de l’Etat Islamique en Grèce et, par conséquent, en Europe, la Brigade antiterroriste et le KYP sont en état d’alerte maximum. En contact permanent avec leurs homologues des autres pays membres, ils cherchent à recouper les informations sur tous ceux qui débarqueraient sur les îles grecques en provenance du littoral turc.
D’après le reportage réalisé par Minas Karamitrou pour la chaîne Open TV, des consignes claires ont été données par la hiérarchie des services de sécurité pour renforcer les personnels présents dans les îles et surtout dans les Centres d’accueil et d’identification. Ceux-ci disposent de listes établies en Europe qui comportent les noms d’individus qui ont combattu aux côtés de l’État islamique.
La collaboration entre les différents services européens et américains ont permis la mise à jour précise de ces listes et de compléter les coordonnées sur les « fous de Dieu ». Parallèlement à ce repérage, il s’agit d’établir le profil précis de tous les étrangers qui arrivent en Grèce pour obtenir le statut de réfugié, d’effectuer une fouille de leurs biens et, en particulier, des appareils électroniques dont ils disposent.
D’après les informations disponibles, environ 15000 combattants de l’Etat Islamique seraient détenus dans les prisons sous contrôle des forces kurdes. Mais d’autres seraient probablement en liberté.
Par ailleurs, ces derniers jours, les attaques des Turcs contre les positions kurdes de Syrie pourraient avoir pour résultat l’évasion d’autres djihadistes qui pourraient tenter de passer en Grèce.
Les autorités grecques craignent donc, outre des actions isolées contre la population civile, des attaques contre l’Ambassade des USA, celle d’Israël et de nombreuses autres cibles potentielles.
JS
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