Le premier colloque annuel de l’Academia Christiana se tiendra le 26 octobre 2019, à Paris, sur le thème : « Regards croisés sur notre identité » organisé en partenariat avec la revue Éléments.
Voici ce qu’indiquent les organisateurs :
Le déracinement déracine tout sauf le besoin de racines. L’affirmation identitaire est partout jusque dans ses pires caricatures, entre narcissisme LGBT, névrose féministe et fierté immigrée. Mais certaines identités n’ont pas droit de cité : nos appartenances légitimes et historiques à un terroir, une nation et une civilisation. Contre la nouvelle Tour de Babel et l’utopie totalitaire d’une humanité hors-sol, des Européens se lèvent. Inspirés par l’idéal de chrétienté ou l’héritage antique, suivant les héros ou les saints, ils combattent pour la renaissance de leurs patries.
Le 26 octobre 2019 à Paris et de 14h à 19h, Academia Christiana et la revue Éléments réunissent un panel d’auteurs, de militants, d’historiens et d’acteurs de terrain sur le thème : « Regards croisés sur notre identité ». Sans œcuménisme mondain ni esprit de confrontation stérile, nos invités – catholiques, païens, agnostiques ou athées –, tous Français et Européens, présenteront leur vision de notre civilisation, les moyens de la défendre et les raisons d’agir ici et maintenant.
Les invités du colloque d’Academia Christiana
Alain de Benoist. La religion du Progrès.
Directeur des revues Krisis et Nouvelle École, éditorialiste au magazine Éléments, on ne présente plus Alain de Benoist : journaliste, essayiste et philosophe païen. Du populisme à la décroissance en passant par le socialisme et le tiers monde, Alain de Benoist contribue depuis cinquante ans au débat public. De Descartes au transhumanisme, la religion du Progrès sème la dévastation. Refuser le progressisme suffit-il ? Sommes-nous tous antiprogressistes ? Alain de Benoist proposera quelques réponses.
Guillaume Travers. L’Argent-roi et la Tradition.
Journaliste et maître de conférences en économie de la finance dans une célèbre école de commerce, Guillaume Travers, trentenaire, porte un regard sans concession sur la marchandisation du monde avec un talent rare de pédagogue. Il nous entretiendra sur le statut réel de l’argent dans les sociétés traditionnelles, la grande transformation opérée à l’ère contemporaine et le caractère contre-nature de l’économisme, qui a phagocyté les intelligences.
Julien Langella. Le combat identitaire et l’Église.
Co-fondateur de Génération identitaire et porte-parole d’Academia Christiana, converti adulte à la vraie foi, Julien Langella est journaliste à Présent et écrivain, auteur de Catholiques et Identitaires. De la Manif pour tous à la reconquête. Fièrement provençal, Français par destin et Européen convaincu, il abordera la question de l’universalisme chrétien et de l’Église face aux identités enracinées.
François Bousquet. Le christianisme populaire.
Rédacteur en chef d’Éléments et directeur de La Nouvelle Librairie dans le quartier latin, François Bousquet, agnostique et chrétien de culture, défend le Beau, le Bien et le Vrai par la littérature. Son intervention portera sur le christianisme populaire, enraciné dans la longue mémoire et les habitudes des Français.
Philippe Conrad. L’esprit du christianisme médiéval.
Acteur du GRECE, successeur de Dominique Venner à la tête de La Nouvelle Revue d’Histoire et président de l’Institut Iliade, l’historien Philippe Conrad est un passionné de l’âme médiévale, notamment hispanique et latine. Il nous montrera l’importance de retrouver l’esprit du christianisme médiéval.
Jean-Yves Le Gallou. Les champs de bataille de l’Europe.
Énarque, ancien député européen et conseiller régional FN puis MNR, président de la fondation Polémia et animateur de la réinformation, Jean-Yves Le Gallou pratique aussi l’alpinisme. Essayiste, il a conceptualisé la préférence nationale et identitaire européenne. Il nous montrera ce que l’Europe, la vraie, faite des peuples et des nations, doit à la force des armes.
Gilles de Beaupte. Nietzsche vu par un chrétien.
Enseignant à l’Institut catholique de Paris et spécialiste de Lucien Rebatet, Gilles de Beaupte s’intéresse particulièrement à l’antichristianisme ; notamment celui de Nietzsche : cet ennemi radical auquel certains chrétiens devraient se confronter pour l’intelligence et la purification de leur foi.
Jean-Pierre Maugendre. Les racines grecques de l’Europe chrétienne.
Militant catholique, éditeur de plusieurs manuels scolaires dont une remarquable Histoire de France, Jean-Pierre Maugendre irrigue aussi la réflexion politique des chrétiens avec les Actes de l’Université d’été de Renaissance catholique, dont il est le président, et œuvre pour réunir les résistants à la nouvelle Tour de Babel. Il démontrera ce que doit la chrétienté aux grandes heures de la Grèce éternelle.
Nicolas de Groote. Le héros grec et le saint chrétien.
Enseignant à l’Institut catholique de Paris, auteur de L’ordre de l’esprit. Pascal et les limites de la philosophie, paru en 2016, Nicolas de Groote chante la grandeur et la misère de la philosophie. Il nous montrera la proximité et la distance entre le héros grec et le saint chrétien, fécondateurs de l’Europe de toujours.
Guillaume Bernard. L’universalisme moral du christianisme, facteur de déracinement social ?
Historien du droit, politologue et animateur de l’Appel d’Angers pour l’unité de la droite en 2018, Guillaume Bernard est auteur de La guerre à droite aura bien lieu : le mouvement dextrogyre, paru en 2016. Il disséquera le personnalisme chrétien, courant aujourd’hui méconnu qui a pourtant engendré de nombreuses dérives intellectuelles et continue d’empoisonner le raisonnement des fidèles.
Abbé Matthieu Raffray. Saint Thomas : la philosophie païenne au service du catholicisme.
M. l’abbé Matthieu Raffray est membre de l’Institut du Bon Pasteur ; il enseigne la théologie et l’histoire de la philosophie au séminaire de Courtalain, studium de cet institut. Après un master en mathématiques fondamentales, puis un master de philosophie, il a obtenu sa licence canonique de théologie à l’ISTA. Il prépare actuellement un doctorat de philosophie à la Sorbonne, sous la direction de Ruedi Imbach, sur la notion de relation chez les théologiens médiévaux.
Abbé Nicolas Télisson. Le catholicisme : religion de l’incarnation
Jeune prêtre de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, l’abbé Nicolas Télisson approchera la figure du plus célèbre Docteur de l’Église, critiqué par une partie du clergé au XIIIe siècle pour ses réflexions sur l’intérêt de la pensée préchrétienne. Une leçon d’une actualité brûlante tant les catholiques doivent apprendre à réfléchir en liberté à la lumière du Bien commun.
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