Sans surprise, la manifestation pour la réunification de la Bretagne chapeautée par des mouvements d’extrême gauche à Nantes le 28 septembre a été un échec. Retour sur un désastre entre drapeaux LGBT et slogans anticapitalistes.
L’association Bretagne Réunie se désolidarise
Samedi 28 septembre, ils étaient peu nombreux dans les rues de Nantes à avoir répondu à l’appel de de la Coordination Démocratique de Bretagne. Le mot d’ordre de la journée était « On veut voter », dans le but de faire pression sur les décideurs pour obtenir un référendum sur la réunification de la Bretagne.
Mais, avant même le jour J, l’affiche annonçant l’évènement avait de quoi laisser songeur quant à la multitudes de causes défendues en parallèle de la question de l’intégrité de notre territoire breton : que faisait donc au premier plan du visuel un drapeau LGBT mis en évidence ? Difficile de se vouloir rassembleur avec une telle communication ! Au final, environ 500 personnes ont arpenté les rues de la Cité des Ducs. Très loin des mobilisations massives de 2014.
De son côté, l’association Bretagne Réunie, apolitique et jugée comme beaucoup plus sérieuse que la Coordination Démocratique de Bretagne, avait décidé de se tenir à l’écart de ce rendez-vous. En annonçant en amont qu’elle n’appelait pas à manifester ce jour-là : « cette manifestation est récupérée par des mouvements de gauche, qui viennent avec d’autres arguments que la réunification, nous n’en voulons pas… », déclarait alors Paul Loret, co-président de Bretagne Réunie. Pour rappel, cette dernière est à l’origine d’une pétition ayant obtenu 105 000 signatures pour demander la tenue d’un référendum sur la réunification de la Loire-Atlantique avec son territoire d’appartenance historique qu’est la Bretagne.
Drapeaux LGBT et antifas : où est la Bretagne ?
Des responsables de Bretagne Réunie qui ont été bien inspirés tant la manifestation en question a viré à la parade d’extrême gauche. Dans le maigre cortège, les drapeaux LGBT et « Breizh Antifa » étaient légions, prenant en otage une partie des manifestants venus défendre uniquement l’idée de la réunification bretonne. Les « Naoned e Breizh » étant entrecoupés de slogans anticapitalistes ou hostiles à la police. Tout un programme !
Tout comme des élèves des écoles Diwan se retrouvant coincés entre faucilles et marteaux, au sens littéral… Sans oublier des étendards « Refugees Welcome » dans une ville de Nantes où les problèmes liés à l’immigration extra-européenne se multiplient.
« Renomp hor bro, ha mat pell zo » « De Brest à Clisson, démocratie et autodétermination » #44BZH #NaonedeBreizh #BZHG pic.twitter.com/SoboSecCbO
— Dispak (@Dispak_bzh) September 28, 2019
— Dispak (@Dispak_bzh) September 28, 2019
Manifestadeg evit an adunvanidigezh #44BZH #NaonedeBreizh #BZHG pic.twitter.com/AgcWslzJ98
— Dispak (@Dispak_bzh) September 28, 2019
Quelques Gilets Jaunes et des membres de l’UDB dont le député Paul Molac avaient aussi fait le déplacement. Tout comme Gaël Roblin, figure du mouvement d’extrême gauche Breizhistance. Mouvement qui manifestait encore au mois de juillet dernier à Guingamp en soutien aux migrants…
Avec de pareils défenseurs, cette cause légitime de la réunification bretonne est une nouvelle fois phagocytée. À défaut d’instaurer une dictature du prolétariat en Bretagne qui ne serait pas pour déplaire à certains de ses leaders, cette extrême gauche prétendument bretonne a réussi à imposer un tout autre type de régime : celui de la médiocrité.
Crédit photos : Wikimedia Commons (CC/Eureka287)
[cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine