Le Dinard Film Festival est déjà terminé. Rendez-vous l’année prochaine donc, pour une nouvelle organisation, avec une nouvelle direction, cette édition étant la dernière du président actuelle, M. Hindi.
À l’occasion de ce Dinard Film Festival, c’est le film The Keeper qui a remporté le prix du jury, le Hitchkock d’or, ainsi que celui du public.
Synopsis du film :
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Margaret se rend dans un camp de prisonniers près de Manchester avec son père. Ce dernier, entraîneur de l’équipe de foot locale, repère un soldat allemand, Bert Trautmann. Impressionné par les prouesses du jeune homme dans les buts, il parvient à le faire sortir du camp pour l’intégrer à son équipe.
Une fois n’est pas coutume, nous sommes d’accord avec le public comme le jury, ce film est excellent. Bien filmé, bien joué, prenant, on passe vraiment un bon moment cinématographique.
À noter qu’assez démagogiquement, histoire de « faire gagner tout le monde » sans doute, le jury a décidé de remettre une mention spéciale à toutes les actrices et acteurs des six films en compétition.
Et cela même alors que des films comme Animals ou Only You, ou encore Cordelia, n’avaient clairement pas le niveau pour figurer en compétition. À l’inverse, The Last Tree, ou encore VS, sont deux belles surprises de cette sélection, qui sont également d’excellents films (voir ici notre présentation de tous ces films).
Dinard Film Festival 2019 : Meadows, Loach, For Sama, les bonnes surprises et confirmations
Hormis les films en compétition, qui attirent toujours beaucoup (un peu trop parfois) de monde, il y a énormément d’avant-premières et de projections spéciales qui valent parfois encore plus le coup d’œil. C’était à nouveau le cas cette année, avec trois coups de cœur nous concernant : la série The Virtues, de Shane Meadows, dans la continuité de son œuvre et sur les traces du roi du cinéma social britannique, Ken Loach.
Synopsis de The Virtues (4 épisodes) :
Alors qu’il combat sa dépendance à l’alcool, Joseph voit son monde s’écrouler lorsque sa femme quitte Liverpool pour débuter une nouvelle vie avec leur jeune fils en Australie. Ainsi abandonné et malheureux, le jeune homme se dirige vers le sud de l’Irlande pour affronter les souvenirs refoulés de son enfance en foyer d’accueil et pour renouer avec sa sœur Anna, longtemps perdue de vue, qui jusqu’à présent pensait que son frère était mort. Outre ses démons, Joseph voit sa situation se compliquer quand il se rapproche de Dinah, également hantée par son propre passé.
En coup de cœur de la semaine, on retiendra également Sorry we missed you, car c’est toujours un plaisir de découvrir en exclusivité un nouveau Ken Loach, une fois de plus réussi.
Synopsis du film :
Ricky, Abby et leurs deux enfants vivent à Newcastle. Leur famille est soudée et les parents travaillent dur. Alors qu’Abby travaille avec dévouement pour des personnes âgées à domicile, Ricky enchaîne les jobs mal payés ; ils réalisent que jamais ils ne pourront devenir indépendants ni propriétaires de leur maison.
C’est maintenant ou jamais ! Une réelle opportunité semble leur être offerte par la révolution numérique : Abby vend alors sa voiture pour que Ricky puisse acheter une camionnette afin de devenir chauffeur-livreur à son compte. Mais les dérives de ce nouveau monde moderne auront des répercussions majeures sur toute la famille…
Enfin, même si d’autres films ont attiré notre attention (Peterloo, et A girl from Mogadisciu notamment), gros coup de cœur également avec For Sama, drame documentaire évoquant les conséquences du siège d’Alep en 2016 sur les population civiles.
En conclusion, cette édition du Dinard Film Festival est réussie, avec quelques vrais bons films. Toujours une sélection qui parfois interroge eu égard à la différence de niveaux entre certains films, mais on a hâte, une fois de plus, de découvrir ce que cela donnera l’année prochaine.
Et cela avec ou sans Brexit. On peut en effet regretter le Brexit, et ses conséquences, mais on peut aussi regretter que la direction du festival n’ait pas provoqué de vrai débat, n’invitant que des opposants au Brexit à parler entre convaincus lors des différentes occasions qui leur ont été données durant le festival… pas très démocratique… mais porteur médiatiquement assurément !
Crédit photo : DR
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