« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ». Cette formule est parfois utilisée à tort et à travers, notamment dans le domaine du sport. Pourtant, deux événements récents semblent parfaitement lui correspondre…
Laurent Jalabert, du maillot à pois au titre mondial d’Ironman 70.3
On le savait combatif sur un vélo, vainqueur du maillot à pois du tour de France à deux reprises, professionnel de 1989 à 2002 ou encore champion du monde du contre la montre en 1997. L’Occitan Laurent Jalabert, désormais âgé de 50 ans, est resté fidèle à lui-même et continue de repousser les limites puisqu’il a été sacré champion du monde de l’Ironman 70.3 dans la catégorie des 50-54 ans le 8 septembre dernier.
L’Ironman 70.3 est un dérivé de l’Ironman, épreuve combinant trois disciplines, la natation (3,8 kilomètres), le cyclisme (180,2 kilomètres) et la course à pieds (42 kilomètres, soit un marathon).
Un Ironman 70.3 fait parcourir la moitié de ces distances, et donc 1,9 kilomètre à la nage, 90,1 kilomètres en vélo et 21,2 kilomètres à pieds.
L’exploit de Laurent Jalabert est survenu à l’occasion des championnats du monde de la spécialité organisés à Nice. Il aura fallu 4 heures, 34 minutes et 55 secondes pour qu’il finisse le parcours.
Le temps le plus rapide du championnat est l’œuvre du Norvégien Gustav Iden, 23 ans, qui a bouclé la course en 3 heures, 52 minutes et 35 secondes.
Sarah Thomas, deux jours dans la Manche pour un exploit
Sarah Thomas, elle, concourait en solo le 17 septembre. Il faut bien dire que peu d’athlètes auraient été capables de la suivre : l’américaine de 37 ans a en effet traversé la Manche à la nage…quatre fois de suite !
Deux allers-retours qu’elle a bouclés en 54 heures.
Si elle n’avait pas d’adversaire direct, notons qu’elle avait battu l’un des plus coriaces il y a un an : le cancer.
C’est pour « tous les survivants » que cette ancienne malade du cancer du sein a voulu réaliser cet exploit.
La première femme à avoir rallié la France à l’Angleterre de cette manière fut une autre américain, Florence Chadwick, en 1950.
Alexandre Rivet
Crédit photo : DR
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