Le président de l’Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni a parlé de la menace que représentait la mafia dans un discours offensif faisant suite à l’assassinat d’un jeune militant nationaliste il y a quinze jours.
Assassinat d’un nationaliste
Des explosions, des restaurants, commerces et maisons pris pour cibles, des meurtres et des coups de feu : la Corse connaît un regain de violence très inquiétant en cette année 2019.
Le 12 septembre, Maxime Susini, jeune militant nationaliste, était quant à lui tué par balles devant son commerce, sur la plage de la commune de Cargese. Agé de 36 ans, l’homme était très engagé et connu pour cela.
Cette nouvelle épreuve n’est pas sans rappeler à Jean-Guy Talamoni l’assassinat d’un autre militant, Charles-Philippe Paoli, en 2011. Le président de l’Assemblée de Corse a ainsi évoqué les deux drames lors de son discours de rentrée, le 26 septembre.
Dans celui-ci, il n’a pas hésité à attribuer les graves dérives actuelles de l’Ile de Beauté à la mafia. La mafia, un terme fort mais qu’il estimait devoir prononcer pour bien nommer les choses et ne rien ajouter « au malheur du monde ». Jean-Guy Talamoni a précisé ce qu’était la mafia à ses yeux, à savoir non seulement une source de violence par la voie du banditisme organisé mais aussi une force en lien avec le pouvoir économique et politique. Sur l’Ile, « économie » est souvent synonyme de « spéculation immobilière »
Face aux errements de l’État et la mafia, la Corse répond par l’écologie
Le président corse s’en est pris à l’État, pas directement responsable de ces maux mais davantage préoccupé par la lutte contre les nationalistes, laissant ainsi les mafieux agir en toute tranquillité. Les nationalistes sont paradoxalement esseulés dans leurs demandes d’actions contre les crimes de la mafia.
Selon Jean-Guy Talamoni, la défense du patrimoine naturel, favorisée par certaines associations, est l’un des éléments qui poussent à l’optimisme sur les capacités de la Corse à sortir de cette crise. L’on comprend ainsi que la vente des biens et la bétonisation de l’Ile serait un drame écologique mais également un cadeau fait aux criminels. L’Assemblée corse, sous l’impulsion de son président, a donc tout intérêt à lutter contre ces menaces et à protéger son patrimoine.
Alexandre Rivet
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