Pour les prochaines élections municipales à Nantes, l’investiture LREM a été accordée à Valérie Oppelt. Si elle était élue maire, on tomberait dans le cumul puisqu’elle est déjà député. Et le cumul est interdit par la loi.
Donner de l’air…
Elle attendait la décision de Paris. Mercredi 18 septembre, la direction nationale de LREM a désigné Valérie Oppelt, député de Nantes-centre, tête de liste pour les élections municipales de mars 2020. On ne peut pas lui reprocher d’être agressive à l’égard de Johanna Rolland (PS), maire de Nantes : « Le système actuel est un peu verrouillé, ancien. Le PS tient la ville depuis plus de trente ans. Il faut donner de l’air. Le bilan de Johanna Rolland est plutôt celui de Jean-Marc Ayrault (PS). Elle n’a pas réussi à proposer une vision, une ambition pour l’avenir. » (Presse Océan, jeudi 19 septembre 2019). C’est gentil… Mais il arrive à Mme Oppelt d’être plus directe ; en effet, si elle est élue maire de Nantes, elle entend effectuer un audit financier « pour savoir où et comment sont affectés les fonds et comment nous pourront les redéployer. Il faudra aussi un audit ressources humaines. » (Presse Océan, samedi 21 septembre 2019). Vaste programme !
La question des subventions
En matière de finances municipales, commencer par le commencement signifie décortiquer les subventions – 1 000 ou 2 000 à Nantes ? Voire davantage. Excellent moyen pour découvrir les subventions de complaisance accordées à des groupements qui ont pour principale caractéristique d’être dirigés par des copains ou des copines de la municipalité et dont l’utilité reste à prouver. Mais ces subventions aident au bon fonctionnement du système PS en faisant vivre réseaux et obligés.
Une faible notoriété
Bien entendu, éplucher les subventions accordées aux associations et groupements divers exige une volonté politique qui fera défaut à Valérie Oppelt – en cas de succès. Tout simplement parce que cela signifierait se mettre à dos trop de gens influents. De toute manière, la « locomotive » des marcheurs n’aura pas ce souci puisque l’essentiel lui manquera pour gagner les élections municipales : ancrage, notoriété, popularité et ce courant porteur qui assura le succès de LREM aux législatives de 2017. Les mêmes électeurs nantais appartenant à la classe supérieure et aux classes moyennes, peuvent voter pour Macron et Oppelt en 2017 et pour Rolland en 2020 ! Question d’ambiance. Notons que seulement 33 % des Français sont satisfaits d’Emmanuel Macron comme président de la République (Ifop, JDD, 22 septembre 2019).
Bernard Morvan
Crédit photo : G. Garitan/Wikimedia (cc)
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