Avec la Hongrie, la République tchèque est l’un des rares pays de l’UE à s’opposer fermement à l’immigration extra-européenne. Son Premier ministre Andrej Babiš a une nouvelle fois critiqué le « Grand Remplacement » qui menace le Vieux Continent.
Andrej Babiš : « Nous voulons que les Tchèques aient plus d’enfants »
Après le ministre des Affaires étrangères hongrois indiquant que son gouvernement ne céderait pas « au chantage des ONG de Soros, des gouvernements occidentaux ou de Bruxelles », c’est cette fois un autre responsable politique du groupe de Visegrád qui a pourfendu la politique migratoire de l’Union européenne. En la personne d’Andrej Babiš, Premier ministre de la République tchèque.
Dans un entretien accordé à un quotidien allemand le 23 septembre, Andrej Babiš a tenu à dénoncer l’immigration massive touchant l’Europe et qui fait courir à cette dernière le risque d’un « Grand Remplacement ». Une immigration dont les gouvernements d’Europe de l’Ouest sont les principaux promoteurs.
Si, pour ces derniers, l’arrivée de migrants est présentée comme un moyen d’endiguer une démographie européenne en baisse, le Premier ministre tchèque se refuse à cette fatalité. Il ne considère pas cette immigration extra-européenne « comme un moyen de contrer la diminution de la population, comme en Europe occidentale ».
C’est d’ailleurs dans cette optique qu’il entend encourager la natalité tchèque, laquelle n’est en moyenne que de 1,7 enfant par femme : « Nous voulons que les Tchèques aient plus d’enfants », a-t-il déclaré. Le messager d’Andrej Babiš est clair.
République Tchèque : « C’est nous qui décidons qui vient ici et qui ne vient pas »
Tandis que son interviewer lui affirme que sa politique nataliste n’est « pas très respectueuse du climat », le Premier ministre tchèque, qui ne manque pas d’humour, lui rétorque : « J’ai quatre enfants. Alors, je suis probablement nuisible au climat. »
La réflexion du journaliste de Die Welt n’est pas sans rappeler celle d’Yves Cochet, ancien ministre de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire qui déclarait en janvier 2019 qu’il était nécessaire de « limiter nos naissances pour mieux accueillir les migrants qui frappent à nos portes ». Dans le même temps, l’ex-député européen « écologiste » considérait que, pour limiter le réchauffement climatique, « il faut faire moins d’enfants ». En tenant bien à préciser que ses recommandation ne visaient pas « les pays les plus pauvres, qui font plus d’enfants que les autres. Au contraire. Les pays riches sont les premiers à devoir décroître démographiquement. Ce sont eux qui ont le mode de vie le plus polluant ».
Par la suite, Andrej Babiš s’est attardé sur la politique migratoire de la République tchèque. En indiquant que les seules personnes qui immigrent dans son pays sont invitées par son gouvernement : « Nous accueillons les étrangers, plus de cinq pour cent de notre population est née à l’étranger, mais c’est nous qui décidons qui vient ici et qui ne vient pas ».
Pour le Premier ministre tchèque, c’est d’abord contre le trafic d’êtres humains qu’il faut lutter. Tout en aidant les pays d’origine des migrants afin que ceux-ci restent sur leurs terres : « L’objectif devrait être le retour des migrants chez eux. Pas uniquement ceux qui sont en Turquie mais également ceux qui sont en Europe. » Une politique du bon sens qui recueille malheureusement trop peu d’échos en Europe occidentale.
Arthur Keraudren
Crédit photo : Pixabay (Pixabay License/Credutien)
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