Qui était Hélène Jégado, la plus grande serial killeuse de l’histoire de France ? Une exposition lui est dédiée à Rennes jusqu’au 10 janvier 2020. Présentations au goût d’arsenic !
Hélène Jégado : premiers empoisonnements dans le Morbihan
À Rennes, une exposition intitulée « Hélène Jégado : un bol d’arsenic ? » est proposée au public aux archives d’Ille-et-Vilaine depuis le 10 septembre et ce, jusqu’au 10 janvier 2020. L’occasion de se replonger dans cette sordide histoire du XIXe siècle. Notamment à travers les planches de la bande dessinée Arsenic d’Olivier Keraval et Luc Monnerais (SIXTO éditions) et des documents d’archives. Une visite guidée de l’Office de tourisme est aussi mise en place.
Né en 1803 dans une famille pauvre de Plouhinec, dans le Morbihan, Hélène Jégado, surnommée « Fleur de Tonnerre » par sa mère, se retrouve très tôt orpheline. Après avoir été recueillie par ses tantes, elle devient par la suite cuisinière dans différentes familles bourgeoises. C’est alors qu’elle va débuter sa sinistre carrière d’empoisonneuse. Avec ses maîtres de maison comme premières victimes. Son mode opératoire ? Hélène Jégado dissout de l’arsenic dans les plats qu’elle prépare.
Le mystère Hélène Jégado
Elle n’arrivera à Rennes qu’en 1848 et sera finalement arrêtée le 1er juillet 1851, après un énième empoisonnement. Son procès aura lieu cinq mois plus tard, du 6 au 14 décembre 1851, devant la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine. Hélène Jégado est finalement guillotinée à Rennes en 1852. Le 4 octobre prochain, des magistrats, des avocats et des élèves-avocats vont d’ailleurs organiser une reconstitution du procès de la serial killeuse au Parlement de Bretagne.
Depuis, Hélène Jegado est encore considérée comme étant la plus grande tueuse en série de France. Accusée de cinq meurtres, à cause de prescription pour les autres délits, elle est probablement à l’origine de 60 meurtres et de davantage de victimes, la plupart ayant ingéré de l’arsenic.
La personnalité mystérieuse d’Hélène Jégado continue toujours d’intriguer 168 ans après son exécution puisque de nombreux ouvrages et bandes dessinées lui ont été consacrés ainsi qu’un film tandis que la tueuse en série n’aura jamais avoué le moindre crime ni fourni la moindre explication.
Informations pratiques
- Du mardi 10 septembre 2019 au vendredi 10 janvier 2020
- Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, 1 rue Jacques Léonard à Rennes
- Entrée libre et gratuite du lundi au vendredi de 8h30 à 17h30
- Adapté au jeune public
- Fermé le premier lundi de chaque mois et les jours fériés
Arthur Keraudren
Crédit photos : DR
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