Malgré les pressions diverses, la Hongrie a réaffirmé son refus des quotas de migrants qui lui sont imposés par l’Union européenne. Son ministre des Affaires étrangères a fait quelques rappels lors d’une interview.
« Nous ne céderons pas au chantage »
La Hongrie n’en finit plus de se défendre contre les quotas de migrants que l’UE veut répartir sur son sol. Dans un entretien accordé au quotidien allemand Die Welt il y a quelques jours, le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szíjjártó, a réaffirmé le refus de son pays face aux injonctions de Bruxelles. Il l’affirme, « nous ne céderons pas au chantage des ONG de Soros, des gouvernements occidentaux ou de Bruxelles ».
Et Péter Szíjjártó de poursuivre : « Nous n’appliquerons pas le système de répartition obligatoire des migrants et nous continuerons à nous y opposer comme nous l’avons fait jusqu’à présent. »
Quant à la question de la défense des frontières extérieures de l’espace Schengen, le ministre hongrois considère qu’il est pour l’heure inutile de parler d’une position européenne commune tant les frontières en question ne sont pas correctement surveillées. Du point de vue de Budapest, c’est avant tout aux États membres de s’occuper individuellement de ces problèmes d’immigration extra-européenne.
Pour Péter Szíjjártó donc, il n’est pas question de donner davantage de moyens à l’agence Frontex, dont la principale mission est le contrôle et la gestion des frontières extérieures de l’espace Schengen : Frontex fonctionne, selon lui, « comme une agence de voyage ». L’agence avait déjà été critiquée comme étant « obsolète » l’année dernière par les Premiers ministres tchèque et slovaque.
La Hongrie regrette Matteo Salvini
De plus, si le Premier ministre hongrois Viktor Orbán qualifiait Matteo Salvini de « camarade de combat » en ce début de mois de septembre, les relations sont radicalement différentes avec le nouveau gouvernement italien.
Cette nouvelle coalition italienne composée cette fois-ci du M5S et du Parti démocrate italien est en passe de balayer l’ancienne politique migratoire mise en place par le leader de la Lega. Et va même plus loin en demandant que les pays n’acceptant pas leur part de migrants illégaux soient sanctionnés.
Une idée à laquelle le ministre hongrois des Affaires étrangères s’est aussi opposé. À savoir que son nouvel homologue italien Luigi di Maio a déclaré que l’Italie vivait en état d’alerte permanente en matière de migration, principalement en raison de l’« indifférence » de pays comme la Hongrie.
Plus que jamais, la ligne de démarcation politique la plus claire en Europe se situe entre les opposants et les partisans de l’immigration illégale. Le nouveau positionnement de l’Italie sur le sujet ne vient pas faciliter la tâche des défenseurs de la protection des frontières européennes.
Crédit photos : DR (photo d’illustration)
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