Plus de cinquante locataires de l’immeuble Madrid de la Nantaise d’Habitations, situé rue de Madrid à Malakoff, ont remis une pétition ce 17 septembre pour protester contre la panne simultanée des deux ascenseurs. Cette situation, qui se prolonge depuis de longs mois, énerve les résidents, d’autant que seul un devis est programmé. La pétition dénonce la mise en danger des résidents et a aussi été signée par des infirmières qui visitent, à pied, les malades dans l’immeuble.
« Depuis de nombreux mois les ascenseurs de notre immeuble sont régulièrement en panne, la société ORONA procède aux réparations ; cependant depuis le mois de juin l’état de délabrement des portes de cabine nécessite leur remplacement », écrivent les habitants. « A ce jour aucun travaux [sic] n’est mis en œuvre ni programmé selon le gérant de l’immeuble […] les deux ascenseurs sont hors service. Cette situation met en danger l’ensemble des résidents ».
L’immeuble Madrid est en effet une tour de 18 étages (!) construite en 1971 sur pieux et rénovée en 2009. Elle culmine à 57 mètres de haut. Le quartier Malakoff, qui faisait partie de la ZUP Beaulieu, a été construit entre 1969 et 1971 par les architectes Choisel, Cormier, Evano, Leroux et Pellerin. Les immeubles sont principalement des locatifs sociaux, gérés par la Nantaise d’Habitations, filiale du groupe Action Logement ou Nantes Métropole Habitat.
La pièce annexe de la pétition précise que « cette situation a de graves conséquences sur la vie des résidents, particulièrement pour les familles avec de jeunes enfants, les personnes âgées, invalides, certaines sont dans l’incapacité de sortir de chez elles ». Cette pétition n’a pour l’instant pas reçu de réponse officielle de la Nantaise d’Habitations, même si le service communication que nous avons joint est « étonné qu’il n’y ait rien de prévu, habituellement nous réagissons très vite à ce genre de situations ».
Nous nous étions déjà fait écho des difficultés d’autres locataires sociaux, cette fois de Nantes Habitat, au Building aux Dervallières, soumis à des coupures d’eau à répétition l’été 2017 en raison d’un surpresseur défaillant et régulièrement vandalisé. Des problèmes similaires avec les surpresseurs d’une tour de Port Boyer, à l’est de Nantes, ont eu lieu en juillet 2019 suite à la défaillance d’un composant électronique censé les réguler, liée à la chaleur. Deux coupures d’eau ont eu lieu en pleine canicule.
Louis Moulin
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