Une photo mettant en scène le Premier ministre canadien Justin Trudeau avec le visage grimé en noir fait polémique. Bien que datant de 2001, certaines voix accusent l’homme de racisme. Ce dernier s’est depuis fendu en excuses.
Justin Trudeau : un embarrassant « blackface »
Nous connaissions le Justin Trudeau à la larme facile, émotif souvent plus que de raison devant les caméras, mais voici qu’est apparu le Justin Trudeau plaisantin. Une photo publiée mercredi 18 septembre par le Time Magazine montre le Premier ministre canadien, alors âgé de 29 ans, avec le visage grimé en noir. Le cliché date de 2001 et a été pris lors d’une soirée dans une école privée où il enseignait à l’époque.
La controverse résultant de la parution de cette photo vient donc contredire l’image d’un président très à l’aise avec l’immigration. Et ce, en pleine campagne électorale.
« Blackface » : Justine Trudeau regrette profondément
Devenu spécialiste en matière de mea culpa, Justin Trudeau a donc tenté d’étouffer le scandale naissant en reconnaissant que ce « blackface » était « raciste ». En plaidant son inconscience sur le moment. Pour se justifier, il a ainsi expliqué : « Je suis déguisé avec un costume d’Aladdin et je me suis maquillé. Je n’aurais pas dû le faire ». Et d’ajouter que « C’est quelque chose que je ne considérais pas comme raciste à l’époque, mais je reconnais aujourd’hui que c’était raciste. Et j’en suis profondément désolé ».
Si cette affaire peut paraître relativement anecdotique vu depuis l’Europe, elle vient cependant donner du grain à moudre à ses opposants. Qui accusent souvent Justin Trudeau de « jouer la comédie » en surfant sur le registre de l’émotion. Notamment sur les questions de l’immigration, de la « tolérance » et de « l’ouverture aux autres ».
Une occasion que n’a d’ailleurs pas raté Andrew Sheer, candidat conservateur et principal rival du Premier ministre canadien : « Maquiller son visage en brun, ce n’est pas acceptable. C’était raciste en 2001, c’est raciste en 2019. »
Justin Trudeau ne peut donc désormais s’en prendre qu’à lui-même : « C’est sûr que moi je suis quelqu’un qui a œuvré toute ma vie pour contrer l’intolérance et la discrimination. J’aurais dû savoir, même à cet âge-là, que je n’aurais pas dû faire ça », a-t-il aussi déclaré.
Lorsque l’on s’aventure toujours plus loin sur le terrain du progressisme et que l’on est un homme blanc de plus de 40 ans, mieux vaut effectivement veiller à ne pas laisser traîner ce genre de dossiers derrière soi…
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