MAJ : Facebook censure désormais tout les articles sur Casapound. La diffusion du nom et des symboles semblent interdits.
CasaPound Italia n’existe plus sur les réseaux sociaux. Sur Facebook et Instagram, les profils officiels du parti et ceux de nombreux dirigeants nationaux, locaux et provinciaux, y compris ceux des élus de certaines villes italiennes, ont été supprimés de Facebook et de Instagram. La même chose est arrivée à Forza nuova. Cela rejoint l’article de l’OJIM de cette semaine sur la censure menée par les GAFA.
Un nombre très important de profils ont été supprimés, et notamment ceux des principaux leaders, mais aussi les pages régionales, provinciales et locales et, pour chaque page supprimée, tous les profils privés des administrateurs ont également été interdits. Au total, pas loin d’un millier de profils auraient été censurés.
La censure est arrivée le jour même où le nouveau gouvernement « rouge-jaune » en Italie a obtenu la confiance au Sénat. CasaPound avait participé à la manifestation organisée par Fratelli d’Italia et Lega contre l’exécutif « Conte Bis ». Il n’y a pas, évidemment, de lien direct entre l’instauration du nouveau gouvernement et la décision de Facebook, mais la coïncidence a paru suspecte à beaucoup d’observateurs.
Le retour du Parti démocrate au gouvernement, la volonté déclarée de « stériliser » la société italienne du « racisme » diffusé par Salvini, le lien historique entre la gauche italienne et le pouvoir judiciaire, les campagnes de la presse progressiste contre le danger fasciste, le prétendu combat contre les « fake news », c’est-à-dire contre l’information sur le visage réel de l’immigration – tout cela s’additionne pour donner l’image générale d’un pays où la liberté d’expression se rétrécit en très peu de temps.
Facebook a expliqué sa décision avec cette déclaration: « Les personnes et les organisations qui propagent la haine ou attaquent les autres en fonction de leur identité n’ont pas leur place sur Facebook et Instagram. Les candidats et les partis politiques, ainsi que tous les individus et organisations sur Facebook et Instagram, doivent respecter ces règles, quelle que soit leur idéologie. Les comptes que nous avons supprimés aujourd’hui constituent une violation de cette politique et ne peuvent plus être présents sur Facebook ou sur Instagram ».
La gauche italienne et le Parti démocrate se sont félicités de cette décision, expliquant que l’État italien devrait maintenant prendre exemple sur Facebook et interdire ces partis. Situation paradoxale : une entreprise multinationale privée décide de manière autonome de limiter la liberté d’expression de partis et de mouvements qui, selon la loi italienne, sont tout à fait légaux (il n’y a aucune décision du tribunal établissant que CasaPound ou Forza nuova sont hors-la-loi et les deux ont participé à toutes les élections récentes) et la gauche, au lieu de trouver toute cela absurde, applaudit à la censure.
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