De belles empoignades, des conditions variées et quelques retournements de situation jusque dans le dernier bord de la dernière manche : la 12e édition du Tour de Bretagne à la Voile, qui a mené les 37 duos en lice de Saint-Quay-Portrieux à La Trinité-sur-Mer en passant par Saint-Malo, Brest, Concarneau et Larmor-Plage, a tenu toutes ses promesses. Et si elle a sacré le duo Alexis Loison – Fred Duthil, elle a permis au tandem Anthony Marchand – Giancarlo Pedote de s’imposer comme un binôme efficace en atteignant son objectif de terminer dans le Top 10, malgré son manque d’entraînement commun et la découverte totale de l’Italien sur le support. Le contrat est donc rempli à tous les niveaux pour le Groupe Royer – Secours Populaire, à la grande fierté de son Président, Jacques Royer.
« Ce Tour de Bretagne a été hyper constructif. Il a été une super expérience pour Giancarlo et moi dans la perspective de la Transat Jacques Vabre. On a ainsi pu continuer d’apprendre à se connaître et le fait est que ça matche vraiment bien entre lui et moi sur l’eau », a expliqué Anthony Marchand qui n’avait, avant cette épreuve, jamais navigué en Figaro Bénéteau 3 avec son acolyte Italien qui, lui-même n’avait jusqu’alors jamais mis les pieds sur le support. « Il est évident que par rapport à des mecs comme Alexis Loison et Fred Duthil, qui avaient déjà fait la Sardinha Cup ensemble en début de saison, où à des gars comme Gildas Mahé et Morgan Lagravière qui ont fait toute la saison sur le circuit, on n’était pas en position idéale. Il n’empêche qu’on avait à cœur de finir dans le Top 10 et que c’est chose faite », a ajouté le skipper de Groupe Royer – Secours populaire qui a réussi à terminer trois des cinq manches courues dans les dix premiers. « Globalement, sur l’épreuve, on a eu un petit souci de vitesse au près. Du coup, ça a parfois été un peu dur-dur aux bouées de dégagement, ce qui ne nous a naturellement pas beaucoup aidé pour revenir tactiquement sur des parcours aussi petits que ceux du Tour de Bretagne. Quoi qu’il en soit, on a bien bataillé à chaque étape », a détaillé le Costarmoricain qui avait annoncé, avant le départ, que l’épreuve récompensait généralement la régularité, et qui ne s’est pas trompé.
De l’alchimie dans l’air
« Les vainqueurs ont réussi à aller vite et aux bons endroits quasiment tout le temps. La constance a, une nouvelle fois, été la clé de la réussite lors de cette édition. Une édition réussie, avec des conditions assez variées car au final, on a vraiment eu de tout, avec en prime des coefficients de marée assez forts en début de course. Ça a été plus longuet en Bretagne sud, car ça a un peu manqué de vent, mais on a vraiment fait des belles étapes », a commenté le navigateur, faisant notamment référence à la grande course de 257 milles entre Saint-Malo et Brest. « En partant, on n’était pas super emballé de retraverser la Manche, ce qu’on avait déjà fait au moins six fois pendant la Solitaire. C’était une première sur le Tour de Bretagne, et ça a été une super idée au final. Ça nous a permis d’éviter les champs d’algues le long de la côte nord, mais aussi de faire une grosse glissade sous gennak pour aller à Hand Deeps puis une autre, sous spi, pour rejoindre le chenal du Four. Ça a été parfait pour voir si les petits soucis sur le bateau étaient réglés, et parfait aussi pour que l’alchimie prenne entre Giancarlo et moi. Il y donc beaucoup de positif », a terminé Anthony Marchand qui participera, dès mercredi prochain, au Défi Azimut en 60 pieds IMOCA avec son acolyte.
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