Les sondages se suivent et se ressemblent concernant la question migratoire, sans que le gouvernement ni les autorités ne tirent les conséquences de la volonté d’une majorité manifeste de Français.
Ainsi, un sondage IPSOS paru la semaine dernière indique que 60% des Français, grosse majorité donc, considère les migrants comme une menace. N’importe quel chef d’Etat devrait en tirer les conséquences, mais toujours rien du côté d’Emmanuel Macron et de son gouvernement qui ne peuvent pas accepter, idéologiquement, de fermer les portes et d’inciter les autres partenaires européens à le faire.
65 % des sondés pensent «qu’accueillir les migrants n’améliorera pas la situation du pays». De plus, 45% des habitants de l’Hexagone «estiment que l’arrivée de migrants prive les français de services sociaux», un chiffre néanmoins en recul de 4 points par rapport à 2016.
Les Français pour la préférence nationale
Une majorité de sondés se prononce également pour la préférence nationale, portée depuis des décennies par le FN puis par le RN.
L’enquête d’opinion conclut ainsi que «l’idée que les Français devraient être prioritaires dans l’attribution d’un emploi» a progressé en France sur les trois dernières années. Cette idée convainc 54% des Français interrogés, une augmentation de 3 points depuis 2016.
La volonté d’un leader fort
Il est évident qu’un « homme providentiel » aurait la côte, en France, comme un Trump, un Orban ou un Bolsonaro, si l’on se fie à ce sondage. Pour 77% des Français, « l’arrivée d’un leader fort, capable de casser les règles» serait une « solution pour améliorer la situation du pays ». Une proportion bien supérieure à celle constatée au niveau mondial (49%), ce qui place l’Hexagone « en tête des pays les plus prononcés sur cette question », écrit Ipsos. 65% des Français sont par ailleurs convaincus qu’un responsable politique de ce type pourrait « inverser la tendance et reprendre le pays des mains des riches et des puissants ».
Reste qu’aujourd’hui, ce leader fort, cassant les codes, et voulant rompre avec le système, n’est pas encore arrivé, les opposants politiques au système, RN en tête, n’appelant pas à casser les codes ni à faire tomber la Vème République.
YV
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