L’attaque au couteau commise le 31 août à Villeurbanne par un Afghan, faisant un mort et huit blessés, soulève de nombreuses questions. Mais le maire socialiste de la ville, qui n’est pas à un paradoxe près, préfère se focaliser sur la réaction de « l’extrême droite » qu’il juge « honteuse »…
Villeurbanne : « l’extrême droite » dans le viseur de Jean-Paul Bret
À la suite du drame de Villeurbanne survenu samedi 31 août au soir et qui a vu Timothy Bonnet, 19 ans, perde la vie sous les coups de couteau d’un migrant afghan de 33 ans, une partie de la classe politique française a réagi. Des réactions dont certaines n’ont pas été du goût de l’édile de cette ville de la proche banlieue de Lyon, Jean-Paul Bret. L’homme, membre du Parti socialiste et aux commandes de la mairie de Villeurbanne depuis 18 ans, s’en est offusqué le 1er septembre au matin sur RTL :
« C’est la réaction classique de l’extrême droite, qui tente d’utiliser un événement dramatique comme celui-là à son profit. C’est très peu glorieux pour ceux qui ont ces paroles […]. L’extrême droite, à travers ses porte-paroles, s’est engouffrée d’une façon assez honteuse dans ce qui est un fait divers terrible, qui, pour l’instant, ne peut pas être confondu avec la politique migratoire qui peut être menée au niveau du pays ».
Par ces paroles, le maire PS pointe notamment du doigt les réactions de responsables du Rassemblement national tels Marine Le Pen qui a fustigé « le laxisme de la politique migratoire ». Ou encore Jordan Bardella :
« Les faits dramatiques impliquant des migrants se multiplient. Ce qu’il faut faire ? Mettre fin à l’immigration clandestine, et appliquer la tolérance zéro avec ceux qui importent sur notre sol la violence, le chaos et ce type d’actes barbares ! » #Villeurbanne @BFMTV pic.twitter.com/rYCRhf2bUQ
— Jordan Bardella (@J_Bardella) August 31, 2019
Le précédent Aylan : deux poids, deux mesures ?
Après ces déclaration de Jean-Paul Bret, certaines voix se sont élevées pour souligner un paradoxe : où était donc l’indignation des élus socialistes et, plus généralement, de tous les tenants de la gauche morale lors du matraquage médiatique de l’image du jeune Aylan Kurdi en 2015 ? La photo de cet enfant mort noyé sur une plage de Turquie avait alors été utilisée à dessein en pleine crise migratoire pour insister sur le caractère tragique de ces traversées maritimes illégales. Avec un objectif à peine déguiser : forcer les États européens à ouvrir leurs frontières !
Quand ils utilisent la photo du cadavre d’un gamin pour forcer l’ouverture des frontières, personne ne les accusent « d’instrumentalisation » ou de « récupération ».
Ils ont tous les droits eux. pic.twitter.com/xFGpIx2T4z— Damien Rieu (@DamienRieu) September 2, 2019
Ce mort avait un prénom,Timothy et un âge 19ans.On a le devoir de pleurer un petit échoué sur une plage de Turquie , mais on devient des animaux de « fachos qui braient » quand il s’agit d’un jeune français assassiné. Toute l’inversion des normes de l’humanité dans cette énormité https://t.co/z8gI2hH37w
— G-William Goldnadel (@GWGoldnadel) September 1, 2019
Un « deux poids, deux mesures » sur lequel le maire socialiste de Villeurbanne pourrait méditer. Lui pour qui « il est normal que dans ce pays il y ait des demandeurs d’asile. Lier la situation [NDLR : du suspect] et le crime, et en faire commerce, ça reste quelque chose d’assez éhonté ». Jean-Paul Bret devrait alors aussi s’interroger sur cette situation du demandeur d’asile criminel :
Comment se fait-il qu’un homme prétendant avoir deux identités (afghane et pakistanaise) et trois dates de naissance puisse disposer d’une carte de séjour et d’un logement ? La faute, une fois de plus, à « l’extrême droite » ?
Arthur Keraudren
Crédit photo : Capture YouTube
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