Dans la cour du cloître de la chapelle Saint-Pierre aux Liens, rénovée avec ses abords sous la houlette de l’historien du génocide vendéen Reynald Sécher pour en faire un musée de la Chouannerie, des jeunes filles chaulent avec patience des lattes de lambris. Cet été, une soixantaine de jeunes ont continué la rénovation du complexe mémorial.
Après le toit du mémorial des Guerres de Vendée – symétrique à la chapelle – en 2017, la charpente du cloître et la fête des 25 ans du chantier de jeunesse en 2018, les travaux 2019 ont porté sur la fin du faîtage du mémorial, la suite du jointoiement et de l’aménagement des cryptes et des couloirs souterrains – une chapelle a été mise en place, le lambrissage des voûtes de l’ensemble et divers aménagements, notamment le remplacement de portes provisoires par des huisseries définitives.
Dans le fracas des engins de chantier, la soixantaine de jeunes qui se sont succédé cet été ont aussi mis en place le béton cellulaire sur les murs du mémorial. L’an prochain, des fresques retraçant les Guerres de Vendée seront mises en place – l’association Mémoire du Futur a collecté de l’argent pour leur réalisation – et le voûtement du mémorial, ainsi que de la salle consacrée aux généraux vendéens, sera achevé.
« D’ici deux ans, on devrait avoir achevé le chantier, avec les aménagements du site et de ses abords », confie Reynald Sécher, qui devra lancer d’autres projets pour continuer à occuper ses jeunes, dont certains viennent sur le chantier d’été depuis des années et ont acquis des compétences professionnelles – couverture, maçonnerie, charpente, cuisine du camp, organisation, maîtrise d’ouvrage etc. – réelles.
En maintenant 26 ans, non seulement le site de la chapelle Saint-Pierre aux Liens, jadis ruinée et couverte de ronces, a changé du tout au tout, mais la commune de la Chapelle Basse-Mer aussi. Elle a d’ailleurs perdu son nom dans une fusion de communes avec Barbechat – purement et simplement rayé de la carte –, gagné des centaines d’habitant et en criminalité. Le braqueur du bureau de tabac mi-août n’a d’ailleurs toujours pas été retrouvé. Seul demeure l’esprit du chantier. Selon un jeune, « ce sont des cosaques qui disent le bénédicité et qui montrent qu’on peut faire des merveilles avec des pierres, plutôt que de les jeter comme nombre de leurs contemporains sur les réseaux sociaux et ailleurs ».
Louis Moulin
Crédit photos : Breizh-info.com
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