Ce 15 août, pas moins de 8 gendarmes dont un maître-chien, contrôleurs SNCF et agents de la Suge – Surveillance générale, la police intérieure de la SNCF – se sont déployés sur l’aller Nantes vers Pornic du milieu de l’après-midi, et sur le retour depuis Pornic. Les gendarmes y ont fait diverses découvertes.
Ils recherchaient des armes et des stupéfiants, et ont fouillé divers bagages de ce train plutôt bien rempli. Une dizaine d’infractions à la législation sur les stupéfiants a été relevée, 30 grammes de cannabis saisis, plusieurs individus sans billet verbalisés par les contrôleurs de la SNCF.
« Il faut reconnaître que c’est plutôt rare sur la ligne », commente un usager habitué. « Même si certains trains sont considérés comme plutôt chauds et qu’on voit assez régulièrement des agents de la Suge, généralement par deux ».
Depuis le début de l’été, les gendarmes sécurisent aussi les lignes périurbaines ou les extrémités des lignes qui traversent la ville de Nantes, en zone de gendarmerie. Une vingtaine de réservistes y sont affectés et patrouillent par groupes de 3, notamment dans le tramway 3 à Bouguenais ou la ligne 50 à Basse-Indre. Près de 190.000 habitants dans 19 communes sont concernés par ce qui n’est pour l’instant qu’une expérimentation conjointe avec la TAN.
Certaines lignes périurbaines sont en effet tout sauf calmes. « Il y en a qui vendent des stupéfiants ou les acheminent, d’autres qui ne compostent pas leurs billets – notamment les bandes de branleurs de quartiers ou les Roms », explique crûment un conducteur de bus.
« Au quotidien, on est assez démuni, et même encouragés par la direction et les syndicats à laisser faire, à ne pas se faire tuer pour deux euros [le prix du billet d’appoint dans les bus], et beaucoup d’entre nous laissent effectivement faire, et se taisent quand il y a du bruit à l’arrière, de la violence, des gens qui boivent dans le bus et dégueulassent tout, etc. Sur certaines lignes, le nombre de gens qui voyagent sans billet est supérieur à ceux qui sont en règle, et cela crée des situations d’injustice pour les usagers qui respectent les règles ».
Louis Moulin
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