Etre une femme n’est pas de tout repos à Nantes. Surtout face au développement de l’insécurité installée par une certaine population, sur fond de différences culturelles et d’un machisme patents. Dans un commerce de l’ile Feydeau, à Nantes, un de ces indélicats a été remis en place par sa victime. Elle aussi d’origine étrangère, elle n’a pas baissé les yeux comme nombre de nantais qui subissent au quotidien violence et dégradation de leur ville, sans oser résister ou tout simplement venir en aide à leur prochain.
Dans ce commerce de l’Ile Feydeau – sur la berge sud de la place du Commerce, à Nantes, un nord-africain d’une cinquantaine d’années était assis depuis une demi-heure devant un poste informatique, où il buvait des bières et regardait des vidéos en arabe. En insultant à voie basse les usagers qu’il dérangeait de temps à autre.
Jusqu’à ce qu’une femme cubaine d’une quarantaine d’années, accompagnée par une personne âgée française, s’installe sur un autre poste. En essayant de passer – l’espace est étroit – elle a été couverte d’insultes par l’homme installé en plein passage, qui lui a fait un doigt d’honneur au passage. Loin de baisser les yeux, elle répond : « ici on est en France, pas dans votre pays, les femmes on les respecte ». Après diverses amabilités l’homme se jette sur elle, ses cannettes de bière à la main.
Et se prend une bonne remise en place – une baffe bien sonore. Il finit éjecté du magasin par sa victime, bien décidée à se faire respecter, tandis que son accompagnateur la conjure de laisser faire. « C’est bien ce que vous avez fait madame, y en a marre de se faire insulter », répond un usager. Un autre, qui s’en va, salue la dame « je vous serre la main et vous remercie pour ce que vous avez fait ». La dame explique qu’elle « portera plainte. Dans mon pays, Cuba, on fait le service militaire et on est communiste. On nous respecte ». Le service militaire de deux ans à Cuba est en effet obligatoire pour les hommes et sur base volontaire – plus ou moins contrainte – pour les femmes.
Un client commente : « ce n’est pas un hasard que la délinquance s’installe à Nantes. Beaucoup de nantais baissent les yeux au quotidien plutôt que d’intervenir. La délinquance et le sentiment d’insécurité, ce n’est pas seulement un problème d’effectifs policiers insuffisants ou d’autorités – mairie, préfecture, métropole, etc. qui ferment les yeux et font l’autruche.
C’est aussi l’affaire du courage personnel et de la lâcheté de chacun. Si les gens osaient intervenir plus souvent, la délinquance reculerait. Dans une situation similaire dans n’importe quelle ville d’Europe de l’Est, l’agresseur finit par terre en deux-deux, maîtrisé par les clients, et il risquera de se faire lyncher sur place avant que la police n’arrive. C’est peut-être pour ça qu’à Prague, Moscou ou Bratislava, les femmes n’ont pas peur de sortir le soir… ».
Louis Moulin
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