La rentrée universitaire coûte de plus en plus cher pour les étudiants français : une tendance que dénonce le syndicat Unef.
Rentrée universitaire : à quel prix ?
Le poids financier de la rentrée va être lourd à porter dans les cartables des étudiants. L’Unef (Union des étudiants de France) a publié des calculs sur la question vendredi 17 août. Qu’en ressort-il ? La rentrée devrait coûter 2,83 % plus cher que celle de l’année dernière. Laquelle avait déjà connu une hausse de 1,31 %. Dans le même temps, l’Insee a indiqué que l’inflation n’était que de 1,1 % en juillet.
Plus précisément, l’Unef détaille les principales raisons de cette hausse du coût de la rentrée. Le syndicat met ainsi en exergue la progression du prix des logements étudiants (+2,97 %) par rapport à 2018 ainsi que celui des transports en commun (avec par exemple +3,76 % à Strasbourg). Un logement qui représente le premier poste de dépense des étudiants avec en moyenne 69 % de leur budget destiné à se loger.
Selon l’Unef, « en tout, 45 villes universitaires voient leurs loyers augmenter avec une hausse moyenne dans le parc privé de 2,8 % en province, de 5,18 % en Ile-de-France et de 3,29 % dans les grandes villes ».
Étudiants extra-européens : l’Unef s’indigne
Par ailleurs, et sans surprise, le syndicat étudiant a tenu à s’indigner de l’application par le gouvernement d’Édouard Philippe de frais d’inscription différenciés entre les étudiants européens et les étudiants étrangers extra-européens : « Les frais d’inscription passent ainsi de 170 euros à 2 770 euros (+1 529,41 %) en licence et de 243 euros à 3 770 euros (+451,44 %) en master ».
Côté restauration, les prix augmentent également avec une hausse de 1,54 % dans les restaurants universitaires et 8,17 % dans les cafétérias des CROUS. Cette inflation de cinq centimes d’euros des tarifs des repas universitaires est une conséquence du désengagement de l’Etat en ce qui concerne la restauration étudiante.
Parmi les villes les plus mal loties, l’Unef indique que 10 d’entre elles cumulent une hausse du prix des transports avec une hausse des loyers concernant les petites surfaces. En Bretagne, Rennes et Nantes font partie du lot. Mais les étudiants bretons peuvent toutefois se consoler en se comparant à leurs holmologues parisiens : ceux-ci doivent tabler sur un budget minimum de 873 euros pour se loger. En hausse de 5,18 % au regard de 2018.
Plus généralement, les étudiants vont devoir se serrer la ceinture afin d’anticiper la rentrée puisque l’Unef rapporte qu’ils vont devoir en moyenne débourser 828,89 € une fois les différentes aides déduites (bourses et aides au logement). Pour le syndicat, la clé du problème réside dans une revalorisation de 20 % de ces aides et dans l’élargissement de celles-ci à quelques 100 000 étudiants supplémentaires tandis qu’il préconise un système d’encadrement des loyers dans les villes universitaires.
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